200 participants d’après nos estimations, merci du CRACPE à tous les participants, qui disent NON à Theo Francken! La délégation qui s’est rendue à l’intérieur composée de Michèle Marteaux pour le CRACPE, de Robert Moor pour le Centre d’Action Laïque, de Fanette Duchesne pour la FGTB, de Damien Grégoire pour le MOC, a été très bien accueillie à l’intérieur, par les personnes détenues illégitimement! Les parlementaires présents ont pu se rendre compte de l’isolement insupportable vécu par ceux qui se trouvent dans la nouvelle aile « spéciale », ou sécurisée…
THEO FRANCKEN veut organiser des rafles , soyons nombreux à dire STOP!
Comme chaque année, le CRACPE donne rendez-vous autour du centre fermé de Vottem à la veille de Noël.
Nous nous retrouverons donc le mercredi 24 décembre entre 16H00 et 18H.
Nous entourerons le centre de bougies afin d’éclairer la face cachée de la politique d’asile et d’immigration de l’Etat belge, les centres fermés pour étrangers qui enferment des personnes n’ayant commis aucun délit, afin de les expulser vers leurs pays d’origine qu’ils ont fuis, à cause des persécutions, des guerres, de la misère, réalités récurrentes auxquelles s’ajoutent aujourd’hui les catastrophes climatiques…
Nous serons là aussi en ce jour de « réveillon de Noël », devenu, pour beaucoup, jour de fête traditionnel, pour apporter notre solidarité chaleureuse à ceux qui sont séparés de leurs proches, de leurs amis.
Une délégation, avec des représentants du CAL, du CRACPE, de la FGTB, du MOC, entrera à 16H30 pour apporter un petit cadeau: une enveloppe permettant d’acheter une recharge téléphonique, moyen principal pour communiquer avec l’extérieur. Elle sera accompagnée de parlementaires qui interpelleront le directeur : Frédéric DAERDEN, PS, Muriel GERKENS, ECOLO, Raoul HEDEBOUW, PTB.
En ce 24 décembre 2014, nous voulons particulièrement dénoncer les mesures de Théo Franken, et le gouvernement actuel, qui stigmatisent, criminalisent à nouveau l’étranger. Le discours est clair ; les demandeurs d’asile et de titre de séjour sont des fraudeurs, il faut les pénaliser et les décourager: chasse aux cohabitations et mariages dits de complaisance, création de 100 places supplémentaires en centres fermés et prévision de 1000 rapatriements forcés de plus par an, limitation du nombre demandes d’asile qui peuvent être déposées, payement des titres de séjour…
Et surtout création de pavillons au 127 bis pour incarcérer à nouveau les familles avec enfants, ce qui n’existait plus depuis 2009, et ce alors que la Belgique a été condamnée à trois reprises concernant la détention de mineurs par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Le gouvernement précédent et la secrétaire d’Etat Maggie de Block avaient pourtant déjà quasi réduit à néant le droit au séjour en Belgique, et fait de ce pays le champion de l’Europe forteresse.
En 2013, seuls environ 25% des demandeurs d’asile ont obtenu un statut de réfugié ou la protection subsidiaire.
Mais surtout le taux de régularisation pour raison humanitaire ou médicale n’a fait que chuter pour tomber à 6% de réponses positives pour toutes les demandes traitées, en 2013 toujours ! Le nombre de rapatriements forcés, mais aussi celui des retours dits « volontaires », ont fortement augmenté depuis l’opération de régularisation de 2009, avec comme résultat 10439 éloignements en 2013, contre 7842 en 2009. (Rapport d’activités 2013 de l’Office des Etrangers).
Dans les centres fermés se trouvent des personnes qui seront en danger si on les expulse, qui ont construit leur vie ici en Belgique, et qui n’en peuvent plus de la violence exercée à leur égard. En effet, la détention a pour but de casser la résistance à l’expulsion. La violence peut être physique dès que la porte du centre a été franchie et toute forme de révolte entraîne la mise au cachot. Depuis juillet 2014 a été ouverte à Vottem, suite à une décision du précédent gouvernement, une aile « sécurisée » pour les détenus considérés comme « ingérables » : ceux qui se rebellent, certains qui sortent de prison à qui on inflige une double peine, de grands malades qui devraient être soignés dans une institution adéquate… cette section permet de maintenir en isolement ces personnes pendant des semaines, il n’ y a aucune réglementation à notre connaissance, c’est un cachot à grande échelle déguisé. Ce 24 décembre notre interpellation citoyenne portera plus particulièrement sur cette section, la « prison dans la prison »…
Nous savons que beaucoup sont bien occupés le 24 et rappelons le principe de ce rassemblement: chacun passe le temps qu’il peut, même quelques minutes; apporte une bougie si possible… Le but est qu’il y ait du monde qui circule et se fasse entendre, et beaucoup de lumière en permanence tout autour du centre pendant que la délégation est à l’intérieur.
CRACPE, cracpe@skynet.be
14/12/2014