Tandis que la politique d’austérité continue de plus belle dans les Régions, le gouvernement de droite qui se met en place au niveau fédéral concocte de nouvelles attaques contre les conquêtes sociales.
Tout dévoué aux intérêts des patrons, ce gouvernement prépare en plus de nouvelles mesures pour s’en prendre directement aux organisations syndicales et aux droits démocratiques.
Pour couronner le tout, il veut acheter des avions de guerre et prolonger la vie des centrales nucléaires – en dépit du danger dont tout le monde a conscience depuis Fukushima.
Face à cela, le mouvement syndical va à l’échec s’il se contente de rassemblements de délégué-e-s, de promenades Nord-Midi, ou même d’une grève de 24H sans lendemain. Il faut lutter, oui, mais pour gagner !
Le front commun organise trois millions d’affilié-e-s. S’il le veut, il a la force d’imposer une autre politique, en faveur de la majorité sociale. Pour cela, il doit d’urgence changer de stratégie.
La concertation a fait faillite. Quand elle fonctionne, c’est au seul avantage des patrons et des gouvernements à leur service. On négocie sur base du programme de l’adversaire, pas sur base des revendications des travailleurs et des travailleuses. Pas étonnant dans ces conditions que le monde du travail aille de recul en recul !
Face au gouvernement de droite, la riposte doit être à la hauteur de l’agression. Il faut d’abord une opération vérité pour mobiliser la population en profondeur, puis un programme de revendications claires, et enfin un plan d’action pour gagner.
Tout cela doit être élaboré dans la plus grande démocratie syndicale, et en front commun.
Il faut aussi une alternative politique. Car n’oublions pas que c’est le gouvernement Di Rupo qui a pavé le chemin de la droite. Aucune solution ne viendra donc d’un retour du PS au gouvernement fédéral, ni de la politique du PS dans les Régions. Aucune solution ne viendra non plus, c’est évident, des ministres démocrates-chrétiens au pouvoir avec la NVA !
Au lieu de miser sur leurs faux « amis politiques » respectifs, la FGTB et la CSC doivent rompre les liens privilégiés avec le PS et le CD&V et suivre la voie proposée par la FGTB de Charleroi : élaborer leur propre plan d’urgence anticapitaliste, et l’imposer à travers les luttes à celles et ceux qui se réclament du monde du travail. C’est ainsi qu’on avancera vers un nouveau relais politique des travailleurs et des travailleuses.
L’austérité, BASTA! Les atteintes aux droits syndicaux et démocratiques, BASTA !
Tous et toutes à l’action pour une autre politique!
BASTA ! A patronat de choc et à gouvernement de droite, syndicalisme de combat !