«Le Premier mai 2012, la FGTB de Charleroi appelait au rassemblement autour d’une alternative anticapitaliste à gauche du PS et d’Ecolo. D’autres secteurs syndicaux, comme la CNE, se montrent ouverts à cette perspective. Les lignes bougent. Nous nous engageons dans cette dynamique. C’est pourquoi nous avons décidé d’appeler à voter en faveur des listes PTB-GO ! (Gauche d’Ouverture) qui regroupent autour du PTB des personnalités indépendantes, des militants syndicaux et associatifs et d’autres forces de gauche (le PC et la LCR). Nous ne partageons pas l’ensemble du programme du PTB et nous pouvons même avoir des divergences importantes mais ce parti s’est ouvert et est en évolution. »
Ce court extrait de l’Appel « Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer » résume bien la démarche des signataires. Certain-e-s de ceux-ci ont résumé leurs motivations en quelques lignes. Nous publions ces petits textes ci-dessous. Il y est question d’espoir, de changement, de vote vraiment utile, de gauche de gauche, décomplexée, de rassemblement de tendances diverses, de justice, d’urgence et de changement de cap. Dans leur diversité et leurs convergences, ces dix messages sont autant d’invitation à signer l’Appel « Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer » (www.gauchedouverture.be). Il suffit pour cela d’envoyer un mail à gauchedouverture(at)gmail.com. (LCR-Web)
« La détresse qui traverse aujourd’hui notre société n’appelle pas les hommes et les femmes sincèrement de gauche à cesser leur combat. Au contraire, il nous faut redoubler d’efforts pour que le capitalisme ne soit plus un horizon indépassable. C’est pourquoi je soutiens l’appel PTB-go ! comme l’ont fait certains compagnons de combats. Cet appel m’a interpellée, m’a rendu l’espoir. »
Sfia Bouarfa, députée bruxelloise
« En finir avec le monopole des extrémistes de l’Extrême-centre mou, faire entendre à nouveau les voix des exploités et des opprimés, des mouvements sociaux, et leurs propositions de changement et, au delà d’un premier succès, suggérer à d’autres qu’il y a une issue de secours à la fatalité des résignations ! »
Jean-Marie Chauvier, auteur
« Le vote utile ? Pour des candidats qui s’opposeront, enfin, de manière radicale à la montée exponentielle des inégalités et à l’aggravation de la fracture sociale. Qui s’attaqueront aux responsables de la crise, les banquiers, les spéculateurs et la finance et non pas à ses victimes, les travailleurs. Des élus qui dénonceront, enfin, que l’austérité imposée par le traité européen n’est pas la solution mais la cause de cette crise qui met à genoux les plus faibles chez nous et partout dans le monde. Ces futurs élus existent. Ils sont sur les listes du PTB-GO ! »
Josy Dubié, Sénateur Honoraire
« Parce que nous vivons dans une société où les inégalités ont atteint un niveau insupportable,
Parce que nous avons besoin de voix qui relaient les luttes syndicales, sociétales, environnementales, il faut dans les assemblées des représentants de la gauche de gauche. »
Hugues Le Paige, journaliste-réalisateur
« Pour la première fois j’appelle à voter pour une liste politique parce que pour la première fois j’y retrouve des tendances diverses étiquetées « communistes », « trotskystes », « maoistes »… ». Depuis longtemps je plaide pour que la gauche laisse les débats historiques du siècle passé à tous ceux que l’histoire passionne ( Lénine a-t-il eu raison de lancer la NEP en 1922 ? Etait-il possible de ne pas être « stalinien » après l’invasion nazie ? L’Union soviétique était-elle un état socialiste ?…) et se focalise sur ce qu’il faut faire MAINTENANT et DEMAIN. Ici le moment est venu d’agir ENSEMBLE. »
Anne Morelli, historienne, professeure de l’U.L.B.
« Entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » (Lacordaire, 1802-1861). Au terme de trente-cinq années d’activité judiciaire, j’aspire à des législations de solidarité renforcée entre les gens, afin de les protéger des oppressions diverses d’un libéralisme échevelé que la social-démocratie participationniste n’est plus à même d’endiguer. C’est la raison de mon engagement envers PTB Go ! »
Christian Panier, juge honoraire, enseignant UCL
« Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer ! La pauvreté augmente sensiblement chez les allocataires sociaux et les travailleurs. Les chômeurs sont pourchassés, les salaires bloqués depuis plusieurs années et pour longtemps. Les CPAS tirent la sonnette d’alarme. Pourtant les partis politiques au(x) pouvoir(s) ont tous voté le traité budgétaire européen qui privera le gouvernement de la possibilité de mener des politiques sociales ambitieuses sous peine d’être lourdement sanctionné ! Besoin urgent d’une gauche radicale et décomplexée, c’est pourquoi le 25 mai nous avons rendez-vous utilement avec les listes PTB-GO. «
Irène Petre, Permanente Nationale CNE (secteur commerce) retraitée
« Nos « responsables » ne font plus de politique mais ont pour tâche de nous faire accepter le monde selon Monsanto, Wall Street, Texaco, ou Big Pharma. Ils en sont, eux et les journalistes qui leur servent de relais, à traiter de « démagogues » ceux et celles qui résistent au sentiment d’impuissance et de résignation. Voter pour PTB-GO, c’est refuser le désespoir, c’est affirmer que nous ne nous laisserons pas faire. Au-delà de toute division, il s’agit de rassembler ceux et celles qui ont compris qu’il n’y a pas d’avenir si le pouvoir de décider du destin de la planète est laissé à la pieuvre capitaliste. «
Isabelle Stengers, philosophe, Université Libre de Bruxelles
« Le Parti Communiste a décidé de participer au rassemblement PTB-GO pour renforcer la gauche de transformation aux prochaines élections, et ainsi contribuer à faire entendre la voix des classes populaires dans les parlements. Il faut de toute urgence changer de cap et rompre avec les politiques antisociales, antidémocratiques et anti-écologiques, en Belgique, en Europe et dans le monde. Ensemble, nous serons plus forts le 25 mai ! »
François D’Agostino, membre du bureau politique du PC.
« Nous sommes confrontés à une impasse extrêmement profonde du capitalisme. Une double impasse, sociale et environnementale. Il n’y a plus de marge, ou de moins en moins, pour les revendications des mouvements sociaux, notamment des syndicats. Ceux-ci ont besoin d’un nouveau relais politique, qu’ils contrôlent dans une perspective de rupture avec le capitalisme.
C’est le sens de l’Appel de la FGTB de Charleroi à rassembler les forces pour créer une alternative à gauche du PS et d’ECOLO. La LCR a estimé qu’il devait trouver au moins un début de concrétisation en mai 2014. Les listes PTB-GO! sont ce premier pas. La LCR s’y investit et fera tout pour que soient élues des personnes qui diront non à l’austérité et relaieront les luttes. Mais nous gardons notre identité. Nous appelons à voter en particulier pour nos candidates et nos candidats, qui défendent un programme écosocialiste et féministe – car il faut sortir non seulement du capitalisme mais aussi du productivisme et du patriarcat. »
Daniel Tanuro, Ingénieur agronome, membre de la direction de la LCR