Je n’en peux plus. Voilà qu’encore une fois on s’attaque à nous, les amateurs de foot. Sous prétexte qu’il y aurait eu quelques accidents sur les chantiers de la Coupe du monde de football qui doit se dérouler au Qatar en 2022, voilà qu’Amnesty International et une myriade d’ONG se mettent en branle et crient au scandale. Même si on admet le chiffre publié dans les gazettes[1], ce n’est quand même qu’une infime partie des 2 millions d’ouvriers, étrangers bien évidemment, qui sont engagés pour construire nos stades, nos buvettes, les routes et tout le tralala dont on aura besoin pour ce magnifique spectacle en 2022.
Moi ce que je dis c’est que si tous ces ouvriers étaient plus attentifs il y aurait moins d’accidents. Et on n’y peut rien, nous, si certains ont une santé fragile. Qu’ils fassent du sport et ils se porteront mieux. Quand, comme eux, c’est le sport qui vous fait vivre on se dépense un peu pour rester en forme.
C’est parce que je ne suis pas en bonne santé sinon j’aurais déjà acheté mes billets.
Le Qatar est bien bon de sauver nos clubs[2], de payer dignement nos joueurs, avec toutes les retombées pour l’économie (à côté de ça Mons 2015, c’est du pipi de chat !), quand on voit qu’en retour on traite ce petit pays audacieux comme de la crotte de chameau.
Évidemment après les ONG, c’est les syndicats qui mettent leur nez dans tout ça[3]. Et eux pour foutre le bordel, y a pas mieux. Ils sont capables d’exiger des choses totalement irréalistes, des bottines de sécurité par-ci, des heures de pause, des casques par-là, et pourquoi pas des primes de risque et un logement à l’hôtel gratos? Et à votre avis qui va payer tout ça ? Nous, les supporters ! Sans compter les retards sur les chantiers et les amendes qui vont tomber… Déjà que nos entreprises sont sur la paille, maintenant elles sont prises en otage. Vous allez voir qu’ils vont créer des Comités de Soutien Machin et déposer des motions à tire larigot comme ils sont en train de le faire sur les pseudo-réfugiés afghans, les soi-disant exclusions du chômage ou leur fameux Index ! Vous avez vu ce qui s’est passé à Mons il y a quelques semaines quand ils ont envahi la ville pour détruire le marché de Noël ? Le bourgmestre libéral a bien eu raison de rester ferme : « Si nous avions donné suite aux revendications des sans-papiers afghans, nous aurions ouvert la boîte de Pandore et pris le risque que pour toute une série d’autres sujets qui font l’objet de contestations quant à la politique du gouvernement fédéral, que la ville de Mons soit prise en otage par rapport à toutes ces personnes qui contestent la ligne politique adoptée par le gouvernement fédéral ».
— Edgard
[1] En 2013, 185 Népalais auraient trouvé la mort sur les chantiers de la Coupe du monde de football qui doit se dérouler au Qatar en 2022. Selon un bilan établi par le Guardian, cela porte le total de travailleurs népalais ayant péri sur les chantiers des infrastructures à 382 en deux ans.
[2] « Globalement, on sent bien que quelque chose a changé dans le football européen ces deux dernières années. Si les années 2000 ont vu l’arrivée des « simples » milliardaires dans le football européen (à Chelsea, à Manchester City, etc.), les années 2010 ont vu l’arrivée d’une institution avec une puissance financière extrêmement plus élevée (…) On sent bien là l’importance du contrat avec Qatar Tourism Authority et le fait que les propriétaires du PSG ont quelque chose de spécial. En effet, c’est le seul club de football professionnel détenu par un État. » in http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1134631-le-psg-5e-club-le-plus-riche-du-monde-paris-a-les-moyens-de-devenir-le-numero-1.html
[3] Mercredi 9 septembre, une délégation syndicale internationale a été refoulée d’un chantier de l’entreprise QDVC, une joint-venture entre Qatari Diar, la division BTP du fonds souverain qatari, et la société française Vinci Construction. (http://www.lemonde.fr/international/article/2013/10/10/au-qatar-les-chantiers-de-vinci-sont-interdits-aux-curieux_3493501_3210.html)