Ce matin, nous étions une cinquantaine à bloquer l’ONEM. Nous sommes rentrés dans leurs locaux en nous faisant passer pour des personnes convoquées. Une fois à l’intérieur nous avons commencé notre action. Nous avons annoncé à tout le monde que nous allions bloquer le fonctionnement de cette institution car nous nous opposons à la chasse et à l’exclusion des chômeu.r.se.s. Une fois l’annonce faite, nous nous sommes placés devant les bureaux d’accueil et d’autres personnes se sont rendues aux différents bureaux pour discuter. L’action s’est déroulée dans le calme, les guichets se sont fermés les uns à la suite des autres, les bureaux de convocation également. La police est ensuite arrivée et a fait évacuer tout le monde (nous étions les derniers à sortir).
L’ONEM a donc du fermer ses portes toute la matinée et les personnes convoquées ont pu retourner chez elles sans subir de contrôle (plusieurs de ces personnes nous ont même remercié). Lorsque nous sommes sortis nous avons rejoint les 150 personnes présentes au rassemblement à l’appel du «Réseau Stop Art.63§2» contre l’exclusion des chômeu.r.se.s. Nous avons ensuite décidé de prendre la rue et avons organisé une manifestation spontanée qui c’est terminée place Fontainas.
En janvier ils/elles seront des dizaines de milliers à être exclu.e.s du chômage. Ce ne sont que les premières victimes, car d’autres suivront chaque mois. Cette mesure, qui a été votée par le gouvernement Di Rupo, n’a qu’un seul but: favoriser le patronat, baisser nos salaires, s’attaquer à nos acquis sociaux … Plus il y aura de chômage, de misère, d’exclusions, plus nous serons faibles face aux patron.ne.s.
C’est pourquoi à la LCR et chez les JAC nous militons pour que la lutte contre les chasses au chômeu.r.se.s soit le cinqième axe du front commun syndical et nous défendons la mesure du partage du temps de travail : réduction du temps de travail à 32h/semaine sans perte de salaire avec embauche compensatoire !