Bruxelles: Plus d’un millier de personnes dans la rue contre Donald Trump

Le vendredi 20 janvier, le jour où Donald Trump a succédé à Obama comme président des États-Unis, plus de 1000 personnes, dont une nette majorité de femmes, se sont rassemblées en protestation place de la Monnaie à Bruxelles, contre la politique de Trump.

La mobilisation s’est ouverte avec Lights For Rights, un collectif de femmes qui s’oppose à l’orientation particulièrement sexiste et les attaques contre les femmes du nouveau président, ainsi que Climat et Justice sociale, qui a également attiré l’attention sur la politique climatique extrêmement dangereuse préconisée par Trump. Greenpeace, Friends of the Earth, le collectif du 8 mars, le PSL et Amnesty International ont pris part à l’action, tout comme un groupe des Démocrates de Belgique. Les pancartes aux slogans féministes étaient nombreuses, y compris des slogans antiracistes et en défense des personnes LGBTQI. La LCR-SAP a activement soutenu les deux appels.

Dans de nombreux autres pays, il y a eu parfois de grandes manifestations ce week-end, principalement aux États-Unis mais aussi à Londres, et d’autres de Paris à Nairobi en passant par la Palestine. Aux USA, près de trois millions de personnes sont descendues dans les rues.

Nous publions ci-dessous le discours Marijke Colle et Daniel Tanuro au nom de Climat et Justice Sociale, prononcé lors de l’action à Bruxelles.

« C’est le hasard qui a fait que Climat et Justice Sociale et Lights for Rights ont lancé des appels séparés à se rassembler sur cette place de la Monnaie, le même jour, à la même heure, pour protester contre Donald Trump et ce qu’il représente.

Mais ce n’est pas le hasard qui fait que Trump est à la fois un macho sexiste et un climato-négationniste. Machos sexistes et climato-négationnistes ont en commun la volonté de dominer et de briser ce qui résiste à leur domination. Les uns abusent des femmes, les autres abusent de la nature, les uns et les autres utilisent le pouvoir pour nier leurs crimes.

Ce n’est pas non plus le hasard qui fait que Trump est soutenu par les suprémacistes blancs du Ku Klux Klan, nostalgiques de l’esclavage. Esclavagistes et climato-négationnistes considèrent tout ce qui les entoure comme des choses qu’ils peuvent s’approprier et transformer en marchandises. Les uns marchandisent les êtres humains, les autres marchandisent la nature, les uns et les autres sont prêts à tout pour accumuler des profits.

Ce n’est donc pas par hasard qu’écologistes en résistance et féministes se retrouvent au coude à coude ce soir sur cette place de la Monnaie. Ce n’est pas par hasard que nous sommes rejoints par des antiracistes, des internationalistes et des syndicalistes. Face au capitalisme, au machisme, au racisme, à la destruction de notre planète, nos valeurs sont les mêmes. Celles que Trump représente sont aux antipodes des nôtres.

Pour Climat et Justice Sociale, rejoindre l’appel de Lights for Rights s’imposait tout particulièrement, et nous voulons saluer le rôle des femmes dans les luttes pour la planète. De Standing Rock à Notre Dame des Landes, de l’Alberta à la forêt amazonienne, du Mali à Mindanao, partout il y a des Naomi Klein, des Vandana Shiva, des Rachel Carson qui se battent en première ligne. Certaines le paient de leur vie. Comme Berta Caceres, assassinée parce qu’elle s’opposait à un méga projet de barrage dans son pays, le Honduras.

Tous et toutes ensemble, continuons le combat contre les Trump d’ici et d’ailleurs. Il n’y a pas d’autre voie que la lutte pour ce qui nous unit. Respect Women, Respect People, Respect the Earth. Respect Indigenous People. Respect the Climate. »