« La LCR-SAP condamne et dénonce la politique honteuse de mandataires PS qui ont encore le culot de prétendre être de gauche. En plus d’être à la tête d’une offensive majeure d’austérité contre la majorité de la population, le PS d’Emir Kir, de Magnette, de Mayeur et Di Rupo joue toujours plus la carte sécuritaire, répressive et raciste, contre les immigré*es, les sans-abri, les sans-papiers, les mendiant*es et les précaires.
Derrière cette politique, dont sont aussi responsables les divers partenaires du PS (MR, Cdh, ou Ecolo selon les configurations), se trouve sans doute l’espoir cynique de récupérer à droite les voix que la gauche radicale peut maintenant prétendre lui reprendre sur sa gauche.
En suivant ainsi la voie de Valls et Hollande en France, ou du Pasok grec, le PS et ce qu’on appelait la « social-démocratie » sont maintenant clairement passés à droite de l’échiquier politique : libéraux, austéritaires, racistes et autoritaires. Plus que jamais, nous réaffirmons qu’aucune politique de rupture à gauche ne sera possible sans la plus stricte indépendance vis-à-vis de ces formations politiques au service du patronat. C’est la condition indispensable de toute riposte politique et sociale à la hauteur des attaques. »
Suite à la décision du Bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, Monsieur Emir Kir, d’expulser les 250 occupants de l’église du GESÙ, le Syndicat des Locataires demande, instamment, à Emir Kir de suspendre l’arrêté de police qu’il a pris ce jeudi 31/10/2013.
En étroite collaboration avec le Secrétaire d’État, Monsieur Christophe Doulkeridis et les associations de défense des occupants,Emir Kir doit impérativement entamer un relogement de l’ensemble de ces personnes.
Nous pensons, en effet, que mettre 250 personnes à la rue est un acte indigne d’une autorité politique responsable, cet acte inhumain étant perpétré par ailleurs par un dignitaire politique se réclament de la CHARTE DE QUAREGNON !
Nous pensons que cette décision est totalement contraire à notre Constitution, même et y compris pour celles et ceux des occupants qui n’auraient pas de titre de séjour dans notre pays. Jeter ces familles à la rue est en outre générateur de troubles à l’ordre public, lequel doit être garanti par le premier magistrat de la commune!
Nous estimons, également, que le Bourgmestre ne peut pas prendre des décisions de ce type sans prévoir, en même temps et au minimum, un processus de relogement de tous les occupants.
Récemment, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a pris un Arrêt (affaire 62688/13) interdisant à l’état espagnol d’expulser les habitants d’un bâtiment que ceux-ci occupaient dans la ville de GÉRONE.
La Cour estime en effet, qu’expulser des personnes sans prévoir des mesures de relogement est contraire à l’article 34 de la Convention européenne des droits de l’homme. La Cour estime que la présence d’enfants accentue le caractère infractionnel de ladite violation.
Faut-il rappeler ici que la Belgique a ratifié en son temps la Convention européenne des droits de l’homme ?
Nous appelons, donc, solennellement, Monsieur Emir Kir, de ne pas poser un acte contraire aux droits de l’homme et nous lui demandons de retirer son arrêté STANTE PEDE. Cette demande sera, également, adressée aux Présidents du PS (Fédéral et Régional).
Pour le SYNDICAT DES LOCATAIRES
JOSÉ GARCIA SECRÉTAIRE GÉNÉRAL