Dans une circulaire du 7 février, Maggie De Block oblige les CPAS à inscrire les bénéficiaires du revenu d’intégration comme demandeur d’emploi auprès du service public régional de l’emploi (Forem, Actiris, VDAB, ADG). Cette inscription entraîne des obligations diverses (répondre aux convocations, suivre des formations et les suivre jusqu’au bout, se présenter à toute offre d’emploi transmise par le SPRE, fournir des preuves de recherche d’emploi…).
Elle entraîne énormément de sanctions de par la transmission automatique de données du SPRE vers l’ONEM (on en parle moins que des sanctions dues au plan de contrôle de l’ONEM, or elles sont au moins aussi nombreuses). Maggie De Block « conseille vivement » aux CPAS de prouver au SPRE qu’ils « assurent le suivi » des démarches. Les trois fédérations de CPAS ont obtenu de Maggie De Block que les CPAS ne seraient pas sanctionnés en cas de défaut d’inscription de leurs bénéficiaires comme demandeurs d’emploi. Par contre, personne ne pourra assurer que les usagers, eux, ne seront pas sanctionnés…
Cette circulaire est, avec l’expulsion des ressortissants européens aidés par les CPAS, l’intensification de la « lutte contre la fraude sociale » et les exigences sans cesse grandissantes des CPAS en matière de « preuve de disposition à travailler » à fournir par leurs bénéficiaires, un moyen d’assainir les finances des CPAS à la veille de l’exclusion massive de chômeurs en janvier 2015. A défaut de refinancement des CPAS, c’est sur le dos des usagers que les économies se poursuivront !