Les 33e Rencontres internationales des Jeunes, organisées par les organisations de jeunesses de la IVe Internationale, ont eu lieu du 24 au 30 juillet dernier dans l’État espagnol. Les jeunes d’Anticapitalistas avaient choisi d’organiser le camp dans un bel endroit en Catalogne au pied du Massif de Montseny. Pour la délégation belge de 21 Jeunes anticapitalistes (JAC), sympathisant.e.s et militant.e.s de mouvements sociaux, il s’agissait d’une excellente occasion de passer une semaine de rencontres internationales et de formations politiques après un voyage agréable en car traversant la France.
Le programme politique du camp était construit autour de plusieurs journées thématiques: la jeunesse dans la crise, impérialisme et réfugié.e.s, féminisme, luttes LGBTIQ, écosocialisme et stratégie politique. Des membres de la délégation belge ont animé des ateliers sur la guerre en Syrie et la réduction du temps de travail. Chaque jour, les «réunions interdélégations» permettaient aux délégations des différents pays d’échanger sur les expériences politiques de l’année écoulée. A cette occasion nous avons exposé la situation belge, en particulier l’expérience du camp de réfugiés au parc Maximilien ; les attentats de Paris et de Bruxelles et leurs conséquences ; les mobilisations des travailleurs/euses et syndicats contre le gouvernement de droite. Inversement, nous avons beaucoup appris sur les situations sociales et politiques dans une série d’autres pays. En ordre de grandeur, il y avait cette année des délégations de France, de l’État espagnol, d’Italie, de Suisse, de Belgique, du Danemark, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, du Sahara occidental, du Portugal, du Brésil, du Mexique et des États-Unis.
Espaces non-mixtes, espaces politiques!
Deux espaces politiques dans le camp ont occupé une place particulière: l’«espace femmes» est un espace non-mixte où les femmes se retrouvent entre elles pour discuter de questions féministes ; l’«espace LGBTIQ» est un lieu de rencontres et discussions au sujet des mouvements LGBTIQ et des identités non-hétéronormatives. Chacun de ces espaces politiques a organisé une fête: une fête femmes non-mixte le mercredi et une fête LGBTIQ le jeudi avec comme idée de créer un espace de liberté pour les attitudes non-hétéronormatives et la libération sexuelle.
Comme les année précédentes en Grèce (2013), France (2014) et Belgique (2015), le camp a été une belle réussite. Nous avons passé une semaine intense de rencontres et d’échanges d’expériences politiques avec un peu moins de 400 jeunes et nous en sommes sorti.e.s avec beaucoup d’énergies militantes pour continuer la lutte pour un monde communiste, démocratique, autogéré et libéré de toutes les oppressions.
Comme à chaque édition, un certain nombre de failles et mauvais calculs organisationnels sont inévitables, mais ceux-ci peuvent servir pour organiser des rencontres encore meilleures l’année suivante. Une question pratique qui a été sous-estimée par l’organisation était le problème de la forte chaleur et du manque de rafraîchissement au bord d’une rivière ou dans une piscine. Une certaine fraîcheur pouvait cependant être trouvée dans l’ombre et dans la « Jaima », une tente traditionnelle du Sahara occidental, qui fournit justement une protection contre le soleil et la chaleur.
La bonne nouvelle par laquelle nous avons pu clôturer le camp est que la délégation italienne très dynamique, du projet politique Communia Network, organisera le camp de l’année prochaine. Les 34e Rencontres internationales des Jeunes s’annoncent déjà bien avec du soleil, des possibilités de rafraîchissement et des rencontres politiques fort intéressantes!
Reportage Photo : (Photos: Liam Mac Uaid, Mauro Gasparini, Ben Radek, Antoine Maes)