Elles sont venues par centaines et par milliers à Washington, Department of Columbia, remplissant des trains, des cars, des minibus et des voitures. Elles ont recouvert les rues et les parcs d’un torrent d’humanité inondant l’Esplanade nationale [National Mall, centre de la capitale où sont concentrés un ensemble de bâtiments historiques et politiques tels que le Capitole et le Mémorial Lincoln] afin d’exprimer leur colère et leur tristesse face à l’accession à la présidence de Donald Trump, mais aussi leur bonheur de se retrouver les unes les autres.
Des scènes similaires se sont reproduites dans les villes et localités à travers tous les Etats-Unis, faisant du 21 janvier le jour de protestation le plus important de l’histoire américaine: plus de 3,3 millions de participant·e·s, si l’on se base sur une tentative de recueillir des informations sur internet de toutes les protestations [cette même source indique comme estimation haute une participation de 4,6 millions].
Et des centaines de milliers de personnes supplémentaires ont défilé à travers le monde, sur les sept continents, même en Antarctique, de Berlin à Buenos Aires en passant par Bangkok, Londres, Lisbonne ainsi que de Rome à Rabat.
Après une campagne présidentielle qui a placé la question du harcèlement sexuel en son cœur, une campagne dont la plupart des gens pensaient qu’elle conduirait à l’investiture de la première femme présidente (Hillary Clinton), c’est Donald Trump qui a prêté serment le 20 janvier 2017, provoquant l’effroi et le dégoût de millions de personnes.
Que des millions et des millions de personnes fassent entendre leurs voix en un cri collectif d’indignation n’était donc qu’une réponse adéquate devant l’investiture d’une brute, d’un prédateur sexuel au rang de commandant en chef [des armées].
La mer de pancartes faites maison exprimait cette idée par un éventail de slogans intelligents et tranchants: «Girls just want to have fun-damental human rights» [les femmes veulent seulement disposer de droits humains fondamentaux, avec un jeu de mots autour du terme «fun», agréable]; «You can’t comb over misogyny» [jeu de mots entre «bomb» (bombarder) et «comb» (peigner) en référence à la coiffure de Trump, soit «On ne peut bombarder/peigner la misogynie»]; ou, plus simplement, «This is not normal» [Ceci n’est pas normal].
Cela ne s’est toutefois pas limité à cette créativité. Autant les femmes que les hommes se sont mobilisés pour défendre les droits des femmes, mais ils/elles ont soulevé de nombreuses autres questions: le changement climatique, le racisme et la brutalité policière, la liberté d’expression et la liberté de la presse, les droits des immigrés.
Par leur ampleur et profondeur, la comparaison la plus adéquate de ce déluge de résistance à l’échelle mondiale est celle des protestations massives du 15 février 2003, plusieurs semaines avant que le gouvernement de George W. Bush ne lance l’invasion US de l’Irak. Le gros titre du SocialistWorker était alors: «Le monde entier manifeste».
Cette fois-ci, l’impression que Donald Trump a déclaré la guerre à nous toutes et tous – les sans-papiers, l’écologie, les femmes et les jeunes filles, les Arabes et les musulmans, l’ensemble des personnes de couleur, la communauté LGBT – n’a laissé d’autre option aux gens que de manifester.
Isaura Amezcua, une étudiante de l’Université de Georgetown qui a grandi dans la région de Los Angeles, portait une pancarte sur laquelle on pouvait lire: «Respeta mi existencia o espera resistencia» (Respecte mon existence ou attends-toi à faire face à ma résistance). Elle a déclaré dans une interview:
«Nous sommes ici pour manifester en faveur de l’égalité des femmes. Nous sommes ici pour soutenir un mouvement mondial visant à réunir les femmes. Un grand nombre d’immigrées sont des travailleuses domestiques, et elles n’ont pas de voix – elles n’ont pas de syndicat ou la possibilité de participer à cette manifestation. Je suis donc ici en solidarité avec elles. Dans ma communauté, la peur règne, mais cette manifestation montre qu’ensemble nous sommes plus fortes, et que si nous nous organisons, il y a une possibilité de gagner en ampleur et de ramener ce pays à une situation meilleure.»
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L’ampleur historique des manifestations doit servir d’encouragement pour quiconque est terrifié par le nouveau gouvernement Trump.
Pendant deux mois, le monde regardait alors qu’un président élu qui affirmait défendre les gens ordinaires formait un nouveau gouvernement composé de réactionnaires et de représentants de l’establishment désireux de réaliser un programme de coupes fiscales pour les riches, d’augmenter les dépenses militaires ainsi que d’attaquer la couverture médicale et d’autres services sociaux. En résumé: des politiques au service des intérêts des super-riches sur le dos des autres.
Le jour qui a suivi son investiture, c’est cependant la dignité élémentaire des gens ordinaires qui s’est montrée à travers les Etats-Unis. Un groupe de six personnes, hommes et femmes, dans la cinquantaine et la soixantaine a, par exemple, fait un voyage de 18 heures depuis le sud de la Louisiane après qu’une membre du groupe a déclaré qu’elle ne pouvait supporter l’idée de ne rien faire pour exprimer son aversion du président Trump.
L’homme qui a accepté avec hésitation de servir comme «porte-parole» du groupe nous a déclaré:
«J’étais assis devant la télévision et je voyais cet idiot arriver, je ne pouvais m’empêcher de maugréer. Ma femme m’a alors dit: «Nous devons faire quelque chose». J’ai donc répondu: «D’accord, allons-y». C’était lundi, avant l’investiture. Nous avons passé quelques appels et une poignée de gens se sont joints à nous, en un clin d’œil. Nous avons commencé à prendre la route mercredi. Nous voulions juste lancer une pierre sur ce type – pour utiliser, évidemment, une métaphore.»
Une femme du groupe a ajouté: «Nous sommes contre tout ce que Trump soutient: ses attaques aux droits des femmes, au droit à l’avortement, contre les magistrats qu’il a nommés à la Cour suprême; contre ce que son élection signifie pour l’écologie et le changement climatique, la couverture médicale, tout.» Une autre a déclaré: «Lorsque mon garçon de 10 ans s’est réveillé le lendemain des élections et qu’il a compris que Trump avait gagné, il a pleuré. J’ai aussi pleuré.»
Des récits de ce type expliquent pourquoi Trump entre à la Maison Blanche avec le taux de popularité le plus bas – autour de 37% – de tous les présidents de l’histoire récente.
Cela explique également pourquoi le porte-parole de Trump, Sean Spicer, a fustigé les médias pour avoir reconnu la simple réalité qu’environ 15 fois plus de personnes ont manifesté contre Trump que ceux qui sont venues le soutenir lors du week-end de son investiture.
Lors d’une conférence de presse étrange, où les journalistes n’étaient pas autorisés à poser des questions, Spicer a déclaré que les photos qui ont largement circulé montrant la foule dérisoire participant à l’investiture de Trump comparé à la foule massive présente lors de l’investiture d’Obama en 2009 étaient «erronées et une honte».
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Contrastant avec la fausse unité du nationalisme présentée par Trump lors de son discours d’investiture, l’Esplanade nationale (National Mall) a littéralement et symboliquement vu se mélanger une diversité incroyable de gens au point de former une foule unique et jubilatoire, réunie en une manifestation de solidarité durable: hommes et femmes, personnes de toutes les races, couleurs et groupes ethniques ou confessions, personnes LGBT, activistes des droits des handicapés, vétérans anti-guerre, etc.
Reflétant les nombreux endroits et moments au cours desquels des gens se sont radicalisés lors des quatre dernières décennies, la diversité des âges et des pratiques revendicatives était remarquable: manifestant·e·s contre la guerre au Vietnam, anciennes militantes du mouvement féministe des années 1970, activistes contre le nucléaire des années 1980, militant·e·s altermondialistes, ainsi qu’une génération radicalisée plus récemment lors des luttes en défense des droits des immigré·e·s, du mouvement Occupy Wall Street et, bien sûr, Black Lives Matter.
Eparpillés à travers la foule on rencontrait quelques tronçons organisés et des regroupements plus informels de gens qui étaient venus manifester ensemble.
Plusieurs syndicats ont organisé des autocars et des tronçons, parmi lesquels la New York State Nurses Association, l’AFSCME [American Federation of State, County and Municipal Employees] District Council 37, la United Federation of Teachers, la AAUP-AFT [American Association of University Professors – American Federation of Teachers] de Rutgers, le United Auto Workers District 9A, le Communication Workers of America et SEIU1199 [Service Employees International Union]. Puis il y avait des grappes de groupes étudiants, d’activistes écologistes ainsi que de diverses organisations de gauche comme les Democratic Socialists of America [affiliés à la IIe Internationale, l’Internationale socialiste].
Le tronçon de l’International Socialist Organization (ISO) a réuni de très nombreux participant·e·s, grâce à ses slogans énergiques et combatifs. Parmi les plus populaires, il y avait «Black, Latino, Arab, Asian and white! Unite, unite to fight the right!», «Trump, escucha, estámos en la lucha» [Trump, écoute, nous sommes en lutte!], «We do not consent, Trump is not our president!» [Nous ne sommes pas d’accord – le terme «consent» renvoie aussi au «consentement», Trump n’est pas notre président], «Trump says build a wall, we say amnesty for all!» [Trump a déclaré qu’il construirait un mur, nous disons amnistie pour tous!] ainsi que «We don’t really want your borders, taco trucks on every corner!» [Nous ne voulons pas tes frontières, une camionnette à tacos à tous les coins!].
Un autre slogan très repris sous une forme de stéréo: les femmes scandaient: «Mon corps, mes droits!» et les hommes répondaient: «Leurs corps, leurs choix!»
La manifestation de samedi ne ressemblait pas à des manifestations antérieures où la foule était dominée par des tronçons mobilisés par une organisation ou une autre sur la base d’un engagement autour d’une question particulière ou d’une orientation idéologique. La grande majorité des participant·e·s à la manifestation de Washington sont venus avec des ami·e·s ou en famille, portant des pancartes confectionnées à la maison exprimant une variété de slogans allant de l’espoir au sarcasme, en passant par la colère et l’humour noir.
Il était cependant possible d’identifier différents courants politiques traversant la foule. Il y avait ceux qui se lamentaient encore de la défaite de Hillary Rodham Clinton. On pouvait lire sur une pancarte, par exemple: «Sa révolution continue», les lettres HRC [débutant chacun des trois mots du slogan original, pour les initiales de Clinton] soulignées.
On remarquait aussi de nombreux partisans de Bernie Sanders, toujours troublés par les sales coups de la campagne de H. Clinton visant à torpiller celle de Sanders, secouant la tête devant l’incapacité de H. Clinton d’offrir quelque chose de positif aux électeurs de la classe laborieuse.
Louis Koutras, un habitant de Silber Spring dans le Maryland, était l’un des plus de 5000 manifestant·e·s présents à la marche autorisée Disrupt J20 [perturber le 20 janvier] le jour même de l’investiture. La marche Disrupt s’est déroulée sur un parcours parallèle à la parade inaugurale de Trump.
Koutras attribue le résultat des élections à une stratégie du Parti démocrate en déroute, plus particulièrement au désintérêt du parti pour la classe laborieuse:
«Trump au moins s’adresse à cette base, leur disant vous n’avez pas d’emplois et la couverture médicale est mauvaise. Il a raison: ils n’ont pas d’emplois ni de bonne couverture médicale, et c’est à cause de gens comme Trump! Mais il a été capable d’exploiter cela alors que tout ce qu’offraient les Démocrates c’était un «nous ne sommes pas Trump». Les Démocrates étaient le parti des gens ordinaires et du travail, mais ils ont abandonné leur base.»
Plus tard ce même soir, une foule bondée a rempli le Lincoln Theatre pour «L’anti-investiture», un forum co-organisé par la revue Jacobin, les éditions Haymarket et Verso auquel ont participé des journalistes indépendants et des activistes qui ont discuté de nombreux thèmes [soulevés par Louis].
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Le maître en propagande le plus brillant – ce que Sean Spicer n’est certainement pas – aurait eu de grandes difficultés à nier ce que les manifestations du week-end ont rendu manifeste: le fait que des millions de personnes aux Etats-Unis et dans le monde sont déterminées à s’opposer au grave danger que représente l’emprise de Trump sur le pouvoir.
Le jour suivant les gigantesques manifestations anti-guerre du 15 février 2003, Patrick E. Tyler, journaliste au New York Times, a eu cette phrase célèbre: que les manifestations étaient un rappel qu’il «pourrait y avoir encore deux superpuissances sur Terre: les Etats-Unis et l’opinion publique mondiale».
Ces manifestations, toutefois, pour massives qu’elles furent, n’empêchèrent pas la guerre contre l’Irak de se dérouler. Le fait que les horribles résultats de cette guerre ont confirmé tous les avertissements des manifestant·e·s ne change pas ce fait. Nous devons comprendre pourquoi le mouvement anti-guerre de 2003 n’était pas suffisamment fort pour atteindre son objectif.
Le régime Bush était déterminé à tenir son programme de domination mondiale – même devant une opposition forte –, il était donc disposé à supporter un degré significatif de fureur publique.
De même, la clique autour de Trump, le président élu le plus impopulaire dont on puisse se souvenir, n’a manifestement pas de problème à être détestée – même si cela rend Trump lui-même nerveux – tant qu’elle peut accomplir son programme de pillage des coffres publics, de diminution des salaires ainsi que d’annulation des acquis des Afro-Américains, des femmes et des personnes LGBT obtenus au cours de décennies de luttes.
Il est désormais largement accepté à gauche que les manifestations n’offrent pas une capacité suffisante, en quelque sorte un pouvoir, à notre camp pour la réalisation de nos objectifs.
La question est donc: quel type de «pouvoir» avons-nous besoin? L’hypothèse par défaut repose sur la manière dont on nous enseigne que le pouvoir fonctionne dans une démocratie: en œuvrant par le biais de la politique institutionnelle (ou officielle) de façon à ce que les «bonnes personnes» soient élues.
Ce projet a toutefois échoué d’une manière bien plus spectaculaire que de descendre dans les rues. Si l’on revient au mouvement anti-guerre de l’époque Bush, après les premières années de protestation, la majorité du mouvement a fait de la reconquête du Congrès et de la Maison-Blanche par le Parti démocrate une priorité, ce qui a été accompli en novembre 2008 [élection d’Obama].
Les guerres ont pourtant continué sous Barack Obama, y compris l’envoi de nouvelles troupes en Afghanistan [en 2010], la hausse dramatique des attaques par drones ainsi que l’intensification de l’utilisation des forces spéciales américaines à travers le monde.
La présidence d’Obama a également piloté une augmentation massive des inégalités économiques, des déportations d’immigrés et de la violence policière, décevant nombre de ses partisans et offrant aux Républicains comme Trump une ouverture pour qu’ils puisent se poser en «populistes» anti-establishment.
Notre problème est que les Etats-Unis ne sont pas une véritable démocratie, mais, pour reprendre les conclusions d’une étude récente menée par deux professeurs, une oligarchie où «les élites économiques et les groupes organisés représentant des intérêts d’affaires [business interests] ont un effet indépendant substantiel sur la politique gouvernementale des Etats-Unis alors que les citoyens moyens et les groupes d’intérêts ayant une base de masse ont peu si ce n’est aucune influence indépendante».
Ce n’est que dans une pseudo-démocratie – où les élites tirent les ficelles et les suffrages de millions de personnes ordinaires sont écartés par le Collège électoral, pas décomptés dès qu’ils sont exprimés par des «machines à voter» qui ne fonctionnent pas ou encore rejetés par certains responsables d’élection racistes – qu’une canaille méprisable comme Trump peut remporter la présidence.
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Maintenant que Trump a pris ses fonctions, il est vrai que les manifestations à elles seules – y compris si elles ont la dimension énorme atteinte par la Women’s March on Washington et ses «manifestations sœurs» – ne seront pas suffisantes pour l’arrêter. Elles sont toutefois vitales pour la construction d’organisations de résistance efficaces enracinées dans la force de notre nombre et de notre pouvoir social en tant que travailleuses, travailleurs, étudiant·e·s et membres de diverses communautés.
C’est un élément que l’écrivain et critique d’art de gauche John Berger [décédé début janvier 2017] a souligné dans un article de 1968 portant le titre La nature des révolutions de masse:
«En théorie, les manifestations sont supposées révéler la force de l’opinion ou du sentiment populaire: en théorie, elles sont un appel à la conscience démocratique de l’Etat. Mais cela présuppose une conscience qui, selon toute probabilité, n’existe pas.
Si l’autorité étatique est sensible à l’influence démocratique, la manifestation ne sera guère nécessaire; si elle ne l’est pas, il est peu probable qu’elle sera influencée par une démonstration de force ne constituant pas une menace réelle. […]
La vérité est que les manifestations de masse sont des répétitions pour la révolution: pas des répétitions stratégiques ou même tactiques, mais des répétitions (au sens théâtral) de la conscience révolutionnaire. Le délai entre les répétitions et la véritable représentation peut être très long; leur qualité – l’intensité de la conscience en répétition – peut, à différentes occasions, varier considérablement; mais toute manifestation dont est absent cet élément de répétition constitue plutôt un spectacle public officiellement encouragé.
Une manifestation, quel que soit le degré de spontanéité qu’elle peut contenir, est un événement créé qui se sépare arbitrairement de la vie ordinaire. Sa valeur est le résultat de son artificialité, car c’est là que résident ses possibilités prophétiques de répétition. […]
Les manifestations expriment des ambitions politiques avant que les moyens politiques nécessaires à leur réalisation aient été créés. Les manifestations prédisent la réalisation de leurs propres ambitions et peuvent ainsi contribuer à cette réalisation, mais elles ne peuvent pas l’assurer par elles-mêmes.
La question que les révolutionnaires doivent résoudre dans toute situation historique donnée est de savoir si d’autres répétitions symboliques sont nécessaires. L’étape suivante est la préparation tactique et stratégique de la représentation elle-même.» [Traduction française de Sylvestre Jaffard. Le texte intégral en français se trouve sur le site de Contretemps.eu]
C’est le rôle du mouvement socialiste de mettre en avant l’idée que l’on ne peut combattre le programme de droite de Trump alors que l’on est attaché au Parti démocrate. Il est plutôt crucial de mettre en avant un programme résolu de gauche que des millions de personnes peuvent soutenir.
Les manifestations de masse sont un élément d’un processus plus large de radicalisation politique alimenté par les événements politiques et économiques, certains que nous pourrions influencer, alors que bien d’autres sont hors de notre contrôle. La principale tâche à laquelle s’affronte notre camp aujourd’hui est celle de la construction d’une base politique plus ample et plus influente de façon à ce que nous disposions d’un meilleur levier pour affronter les attaques du gouvernement Trump.
(Article publié le 23 janvier 2017 sur le site SocialistWorker.org; traduction A L’Encontre)