Ca y est ! C’est aujourd’hui ! Le 14 janvier, le premier jour de ma vie où je n’ai plus de statut. Je suis exclu de mes droits aux allocations d’insertion. La FGTB a pu me faire « gagner » 14 jours de bonus étant donné que j’ai travaillé un peu. J’ai pourtant cherché un emploi, l’ONEm a procédé à des contrôles à plusieurs reprises et ne m’a jamais averti ou sanctionné, que du contraire ! Lors de mes contrôles, il m’a toujours été dit que je faisais bien, que je variais mes recherches, on m’a même dit une fois que je cherchais trop – et pourtant, me voilà exclu. Étant donné mes contrôles positifs, est-ce que cette mesure m’aide à trouver un emploi ? Puis-je chercher encore plus que trop ? Le gouvernement PS-MR-VLD-SP.a-CDH-CD&V à voulu nous le faire croire.
Depuis le début du mois nous sommes des milliers à avoir été exclu.e.s. La majorité sont des femmes, car ce sont les plus précaires dans leurs emplois. Les gouvernements – précédent et actuel – nous ont « rassuré » en annonçant que les exclu.e.s pourraient s’adresser au CPAS. OUF ! Et bien non ! Il y a, c’est vrai, quelques personnes qui auront droit à une allocation qui sera versée par le CPAS, mais une grosse partie n’y aura pas droit. Moi non plus je n’y ai pas droit: je suis cohabitant.
Me voilà donc sans statut et avec le revenu mensuel de 0€. Avec ça je dois continuer à chercher un emploi, mais sans avoir les moyens de payer des impressions de CV, ni internet, ni mes communications téléphoniques, ni mes déplacements. Il me reste la marche à pied…
On comprend bien vite que ces mesures ne vont pas m’aider à trouver un emploi. Elles aideront surtout les employeurs à trouver de la main d’œuvre misérable à moindre coût, revoir les salaires et nos conquis sociaux à la baisse. Un exemple : Entre ne rien gagner du tout et gagner 50€ par mois, je choisirai de travailler pour 50€ mais je serai toujours dans la misère et le ou la patron.ne qui m’engagera continuera à gagner de l’argent.
Ces mesures ne sont donc en rien le choix de la raison mais un choix politique. Il existe des mesures alternatives, d’autres choix politiques que celle du profit à tout prix pour les patron.ne.s. À la LCR nous luttons pour le partage du temps de travail : la réduction du temps de travail à 32h/semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire.