Communiqué :
Face aux nouvelles mesures du gouvernement
ENSEMBLE ORGANISONS LA CONTRE-ATTAQUE
Les dernières décisions du gouvernement fédéral sont, une fois de plus, une violente attaque contre l’ensemble du monde du travail, et en particulier contre les femmes, les jeunes, les pensionné/es, les malades (voir dans l’encadré l’arsenal des nouvelles mesures).
Nous n’acceptons par ce nouveau recul social que le gouvernement Michel veut nous imposer. Si on ne réagit pas, de nouvelles attaques contre le monde du travail vont nous tomber dessus d’ici les élections de 2019.
Nous en avons assez de l’immobilisme des états-majors syndicaux qui se limitent à organiser une fois pas an une manifestation Nord-Sud sans lendemain. Nous appelons les affilié/es tous les syndicats à s’adresser à leurs délégué/es pour entamer dès à présent des actions d’information et de mobilisation et presser leurs instances syndicales de mettre en place un plan d’actions allant crescendo vers la grève générale.
Aujourd’hui refusons de nous résigner à la fatalité ! C’est pourquoi nous nous rassemblons rue de la Loi, là que se prennent les décisions qui mènent les salarié/es, les femmes, les jeunes, les pensionné/es, les malades à s’enfoncer dans la pauvreté.
Bruxelles, le 8 décembre 2016.
(Une initiative de la JOC Bruxelles, CNE Bruxelles, CGSP-ACOD ALR-LRB Bruxelles)
Un arsenal de nouvelles mesures d’austérité
- suppression des primes pour heures supplémentaires par l’annualisation du temps de travail ;
- suppression de l’obligation de publier les horaires variables à temps partiel au règlement de travail ;
- baisse de 6 à 18% du salaire minimum des moins de 21 ans ;
- baisse des pensions par la limitation à 1 an (sur toute la carrière) du nombre de jours assimilés (chômage, prépension). Seront particulièrement concernés :
- les prépensionné/es (RCC) (sauf dans les entreprises en restructuration ou en difficulté économique) ;
- le travail à temps partiel avec maintien des droits (surtout les femmes, nettoyage, commerce) ;
- les jours de chômage entre deux contrats intérimaires ;
- les jours de chômage après licenciement (ING, Caterpillar, Douwe Egbers, Arcelor Mittal, Ford, etc.) ;
- les jours de chômage temporaire (intempéries, chômage technique ou économique) ;
- les jours de chômage pendant l’été pour les enseignant/es qui n’ont pas travaillé une année scolaire complète ;
- les jours de travail dans le cadre d’un contrat ALE ;
- les périodes de formation via Actiris, le Forem ou le VDAB
- tous les stages avec dispense de la disponibilité de l’emploi.
- Alors que les pensions légales de Belgique sont parmi les plus basses en Europe, cela représentera une perte en moyenne de plus de 800 euros par an pour un/e pensionné/e comptant 5 ans de chômage ou de prépension (RCC) .
- 900 millions de coupes budgétaires dans les soins de santé
- certains médicaments seront limités ou moins bien remboursés (spray pour le nez, antibiotiques) ;
- accélération de la fusion ou de la fermeture d’hôpitaux ;
- réduction des dépenses pour les soins à domicile ;
- blocage des budgets dans la plupart des secteurs de la santé
- calcul de l’indemnité de maladie sur un salaire de base et non plus sur le salaire réel plafonné.