Le 4 juin, un peu plus de 2000 membres de l’ABVV-FGTB, en très grande majorité des femmes, sont allés au cabinet de la secrétaire d’Etat Elke Sleurs, compétente (jusqu’à présent du moins) pour l’égalité des chances. Ça a fait du bien pour une fois de participer à une manifestation syndicale sans tous ces ennuyeux pétards et manifestants saouls.
L’action des femmes de l’ABVV-FGTB se focalisait cette fois sur les exigences suivantes :
– non aux mesures d’économies du gouvernement actuel qui atteignent fort les femmes ;
– oui à de nouvelles mesures pour un meilleur équilibre entre le travail et la vie privée ;
– oui à une sécurité sociale forte et une fiscalité plus équitable.
Les femmes gagnent maintenant déjà moins que les hommes, travaillent plus fréquemment à temps partiel et seront encore plus touchées par les mesures d’économie par le saut d’index.
Quand on sait que la carrière moyenne des femmes en Belgique n’est que de 34 ans et que le montant minimum de la pension est calculé sur 45 ans, le gouvernement pousse toutes ces femmes en direction de la pauvreté. Et la réduction de l’allocation de revenu garanti après 2 ans signifie concrètement que 40.000 travailleurs arrivent en ligne droite dans des difficultés financières.
Les mesures désobligeantes pour les femmes placent donc réellement les femmes sur la ligne de feu. Dès lors, ne demander à la secrétaire d’Etat que du respect est tout de même un peu / ondermaats = médiocre, en-dessous des exigences minimales.
La prochaine grande action syndicale, hommes et femmes, FGTB et CSC, est planifiée pour le
7 octobre. Espérons que ce soit avec un enjeu plus incisif que la demande de seulement du respect !
Un photoreportage.