Après la sanction électorale, Valls premier ministre.
Hollande nous provoque, combattons-les !
Une raclée historique
Dans l’ensemble des villes, le PS a été mis en difficulté, voire en échec total. C’est 155 villes qui sont passées de la gauche à la droite. A travers ces résultats, c’est la politique menée depuis deux ans qui a été rejetée : le pacte et le crédit d’impôt compétitivité, le pacte de responsabilité, les 50 milliards de réduction de dépenses publiques. Politique qui n’a de cesse de s’attaquer au monde du travail, en laissant faire les licenciements, en aggravant le chômage et la précarité, loin très loin des promesses du candidat Hollande.
La sanction du gouvernement s’est d’abord manifestée par une l’abstention de l’électorat de gauche. Elle exprime l’immense fossé qui sépare le pouvoir des électeurs et marque le ras l’bol de la gauche libérale, particulièrement dans les classes populaires. Toutes les affaires de ces dernières semaines, le climat de magouilles permanent ont renforcé encore le choix de ne pas aller voter.
Au profit du FN et de la droite
Il y a là une nouvelle manifestation d’une crise de la démocratie qui profite essentiellement au FN. En dénonçant l’UMPS, forme moderne du « tous pourris », en se présentant comme un parti légitime quoique non institutionnel, le FN a leurré un certain nombre d’électeurs sur le fait qu’il incarnait la nouveauté. En faisant élire plus de 1200 conseillers municipaux, en raflant plus de 10 villes, le FN confirme une présence constante, durable dans les quartiers, résultat en partie d’un travail de terrain tenace et démagogique. Ces élections sont une nouvelle démonstration qu’il n’est pas possible de combattre le FN sans combattre les politiques qui font son lit et nourrissent sa démagogie.
La droite est la première bénéficiaire de la défaite de la gauche grâce à une mobilisation forte de son électorat. Nul doute que cette droite sort renforcée de ces élections malgré les affaires, et qu’elle va peser lourdement pour que le gouvernement de Valls accélère sa politique de sabotage des acquis sociaux et des cadeaux au patronat. Mais ces élections n’ont pas mis fin à la guerre des chefs, bien au contraire. La crise politique continue donc son œuvre aussi à droite.
Un « gouvernement de combat » à combattre
Au lendemain de cette raclée électorale, Hollande a donc entendu les électeurs…de droite. En nommant Valls comme premier ministre et en lui donnant comme feuille de route, l’accélération de la politique menée depuis deux ans, Hollande tourne ainsi définitivement le dos à l’électorat de gauche.
Face à cette situation, le NPA appelle à construire une alternative d’ampleur aux politiques de reculs sociaux et démocratiques que mènera ce gouvernement Valls. Ce combat ne sera gagné que par nos mobilisations. Pour cela, l’opposition de gauche au gouvernement PS-Medef doit avancer, et la gauche sociale et politique doit reprendre la rue. C’est cela que nous porterons, avec d’autres, dans la manifestation unitaire du 12 avril, « Maintenant ça suffit ».
Source: NPA