Une des rares promesses tenues du gouvernement Syriza a été la réouverture de la télévision publique ERT, qui avait été brutalement muselée par M. Samaras sur ordre de la Troïka en juin 2013.
Il faut rappeler que les travailleurs avaient continué à faire fonctionner la chaîne de manière autogérée (et bénévole… à plein temps), créant ainsi un véritable espace de liberté, ouvert à la société, un brillant exemple de ce que devrait être la télévision publique, une expérience unique que le gouvernement Syriza avait promis de préserver.
Cette promesse-là n’a pas été tenue: quand la ERT a été réouverte en juin 2015, sa structure verticale d’avant 2013 a été rétablie, une personnalité pro-Mémorandum a été nommée à sa direction et aucun des producteurs solidaires qui y avaient travaillé pendant deux ans sans être payés n’y a été intégré.
Maintenant, la nouvelle direction vient aussi de « geler » jusqu’à nouvel ordre une émission emblématique de la période de résistance au muselage, « Zona Rossa », dont les reportages et les interviews, notamment sur la question de la destruction d’une forêt vierge par une compagniemultinationale d’extraction, semblent gêner.
La victoire des travailleurs d’ERT et des bénévoles solidaires qui les ont soutenus et aidés pendant ces deux ans de lutte n’aura été que de courte durée puisque la censure refait son apparition. Il est cependant certain qu’ils ne se laisseront pas faire. Le combat continue.
Vous pouvez soutenir cette lutte contre la censure en mettant votre « like » à la page de la campagne pour « Zona Rossa »