Grève de la faim en soutien au collectif des Afghan.e.s

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C’est ce vendredi 23 novembre 2013 à 15 heures que deux citoyen.e.s belges ont décidé d’entamer une grève de la faim. Par cette action, les deux militant.e.s âgé.e.s de 23 ans, veulent dénoncer la politique migratoire belge qu’ils/elles estiment inhumaine. Ils/Elles se disent prêt.e.s à poursuivre leur grève de la faim « au finish ».

Ces deux personnes que nous connaissons bien et dont l’une nous est particulièrement proche ont décidé de faire cette grève en leur nom, sans en parler à beaucoup de monde, même au sein du comité de soutien aux Afghan.e.s. La plupart des militant.e.s ont eu connaissance de leur décision dans la matinée de vendredi.

Nous ne pensons pas que cette grève soit un moyen efficace pour combattre l’Europe forteresse dans sa globalité. Une grève de la faim n’est pas une lutte sur le long terme. Au mieux, les Afghan.e.s seront régularisé.e.s – et encore, temporairement pour la plupart – mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Les JAC et la LCR s’inscrivent dans une perspective de lutte plus globale pour la justice sociale et la solidarité internationale. En ce sens, nous avons jusqu’à présent privilégié le travail sur le long terme, au sein notamment des comités étudiants de soutien aux Afghan.e.s et aux sans-papiers, dans le souci de construire un mouvement le plus large et le plus démocratique possible.

Cela dit, nous allons soutenir l’action de nos camarades, car nous la comprenons. Ce n’est pas une action comme une autre, c’est un cri de désespoir de deux jeunes ne supportant plus de voir le gouvernement ignorer les innombrables initiatives entreprises par le collectif des Afghans et ses soutiens pour obtenir une régularisation. Mais pour qu’elle fonctionne, il faut qu’elle soit médiatisée, que nous soyons présent.e.s aux côtés des grévistes pour qu’elle soit la plus courte possible.

Plus tôt dans la journée du 22, Freddy Roosemont, le directeur de l’Office des Etrangers, était venu rendre visite aux Afghan.e.s pour « discuter ». Lorsqu’il s’est installé, il a sorti de son sac plusieurs centaines de tracts (en français, anglais et arabe – preuve s’il en fallait de sa méconnaissance des Afghan.e.s et de leur situation !) pour les inciter au retour « volontaire ». Il s’agit-là d’une provocation évidente et d’une preuve supplémentaire de son refus de discuter. Nous avons donc décidé de déchirer ces tracts et d’en faire des confettis. Il n‘a pas écouté les arguments avancés et a campé sur ses positions (« La loi c’est la loi », une rengaine déjà bien connue du mouvement).

Les Afghan.e.s sont ensuite parti.e.s manifester leur colère et leur dégoût devant l’Office des Etrangers. Ce n’est que plus tard que l’information sur la grève de la faim dont nous avions connaissance depuis la matinée a été officialisée lors d’une conférence de presse.

Parallèlement à la grève de la faim menée par nos camarades, nous allons continuer nos efforts pour la construction d’un mouvement global de soutien aux sans-papiers. Dans ce cadre, nous appelons à se mobiliser en nombre pour la manifestation qui partira le jeudi 28 novembre à 13h du Mont Des Arts, à l’initiative des comités de soutiens étudiants (ULB et hautes écoles – https://www.facebook.com/events/1418116131754005/1420894838142801/?notif_t=plan_mall_activity).

Soyons présent.e.s pour soutenir tous les sans-papiers et nos camarades en grève de la faim !

(Une conférence pour faire le bilan sur cette mobilisation aura par ailleurs lieu le mardi 26 novembre à l’ULB : https://www.facebook.com/events/1377536225826904/?ref_newsfeed_story_type=regular)

Crédit Photographique : Isabelle Marchal

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