Les grèves de 24 heures contre les plans du gouvernement Michel à Anvers, dans le Limbourg, le Hainaut et le Luxembourg ont été très bien suivies. La grève dans la province d’Anvers a été un énorme succès. Contrairement au battage fait par les dirigeants de la ville et les médias sur une « guerre » avec les syndicats, il n’y avait nulle part de troubles à déplorer. Partout des arrêts de travail massifs, sans incidents. On s’embêtait souvent un peu au piquet de grève – malgré les tentatives d’animation avec de la musique et la fourniture de sandwichs, soupes et autres boissons chaudes puisque si peu de gens se présentaient pour travailler. Partout, il y avait une grande discipline et une détermination palpable.
Comme d’habitude, le coup d’envoi de la grève de 24 heures a été donné par les pilotes, éclusiers et les travailleurs des chemins de fer, qui à partir de 22h dimanche ont habilement mis le dernier train de passagers vers Bruxelles à l’arrêt à la gare d’Anvers Berchem. Dans le port aussi, dans les entreprises chimiques, chez De Lijn, dans la plupart des services de la ville, la prison…il y avait de solides piquets. La grève a bien été suivie partout. Dans l’enseignement, le tableau était un peu plus contradictoire. Ici et là, surtout dans le réseau catholique, on appelle en particulier à participer à la grève du 15 décembre.
Au Service Public Fédéral des Finances dans la ville d’Anvers-centre une dizaine de militants ACOD-CGSP et ACV-CSC Services publics ont tenu la garde. Sur les portes brillait le message laconique suivant : « En raison de blocages possibles par les syndicats, les guichets Fiscalité et Recouvrement, sont fermés le lundi 24/11/2014. » Il n’était pas question de « blocage ». Cela ne semblait pas non plus nécessaire, car seule une poignée de briseurs de grève est venue se présenter. Les rares visiteurs qui avaient des questions administratives à traiter, ont tous bien exprimé leur compréhension et leur soutien aux grévistes. Mission accomplie !
Le front commun syndical a organisé toute la journée en collaboration avec Hart Boven Hard (« Le cœur, pas la rigueur », large plate-forme socioculturelle flamande anti-austérité) un centre d’information et d’action dans la salle Roma sur la Turnhoutsebaan. Simultanément, l’ACOD-CGSP a choisi pour des raisons obscures de rassembler les grévistes des services publics dans le bâtiment syndical de l’Ommeganckstraat. La plupart des militants se sont plutôt dirigés vers la salle Roma.
Une balade à vélo de Hart Boven Hard était déjà partie de là pour une tournée de plusieurs piquets. Sur la route, de plus en plus de cyclistes se sont ajoutés, ce qui augmenta le nombre de participants à plus de 800. Les travailleur.se.s du non-marchand se sont réunis entretemps pour une action dans le Duinstraat. De là, les près de mille participant.e.s sont allés en cortège à la salle Roma, où des discours ont été prononcés par les dirigeants syndicaux et où on avait aussi prévu de l’animation culturelle (e.a. avec Slongs Dievanongs, Nigel Williams, …).
Un reportage photo et vidéo (photos par Remy Martin, Rafik Khalfaoui, Johan Seynaeve)
Le piquet de grève au SPF Finances
Matons en grève à la prison, Begijnenstraat
Le piquet de grève au SPF Finances
La balade à vélo de Hart boven Hard
Piquet de grève chez Egemin à Zwijndrecht
Le piquet de grève à Atlas Copco
Le piquet de grève à Decathlon
Le piquet des dockers de Zuid Natie
Le piquet de grève au port du pays de Waes (rive gauche)
Traduction : Mauro Gasparini