Aujourd’hui est un jour historique pour le combat des cheminots.
Jeudi 8 octobre, 21 heures 45. Comme à chaque grève, les cheminots en grève rendent visite au personnel de la cabine de signalisation pour les sensibiliser sur les motifs de la grève et pour certains tenter de les convaincre d’arrêter le travail.
Pour la première fois, il est signifié par les autorités d’Infrabel que les grévistes doivent quitter les lieux sur le champs. Les travailleurs refusent de quitter le bloc. À ce moment, un huissier est prié par Infrabel de signifier l’ordonnance du tribunal de première instance francophone de Bruxelles, suite à une requête unilatérale. Cette ordonnance dit que « le contexte est particulier puisqu’il s’agit d’occupations temporaires de voies de chemin de fer dans un contexte de grèves politiques » Ce jugement interdit à quiconque de pénétrer ou de stationner sur les voies.
Les Camarades Jean-François Tamellini, secrétaire fédéral de la FGTB et Philippe Van Muylder, secrétaire général FGTB Bruxelles, présents sur le piquet ont pris en charge la défense des intérêts des cheminots. Le combat devient intersectoriel en solidarité avec les cheminots. Les avocats de la FGTB se présenteront demain matin devant le juge pour contester cette ordonnance qui casse la grève.
Michel Abdissi : « Nous avons eu un comité d’accueil au Bloc 1 de signalisation de Bruxelles-Midi. Huissier, policiers, etc. Interdiction de faire des actions au niveau d’Infrabel. C’est scandaleux ! (…) C’est casser le mouvement syndical.
Un appel est lancé à toutes et à tous pour soutenir les cheminots dans cette lutte historique.