Le 12 juin 2010 – après avoir déjà été arrêté en 2009 à l’occasion d’une manifestation le 1er mai, manifestation violemment attaquée par les forces du régime – Behnam Ebrahimzadeh était arrêté. Le 13 décembre 2010, six mois après cette arrestation, la «Cour révolutionnaire» de Téhéran a condamné Behnam Ebrahimzadeh à 20 ans de prison. Il était accusé de «mener une guerre contre Dieu». La Cour suprême a annulé ce premier jugement. Finalement, il a été condamné, en octobre 2011, à 5 ans de prison ferme pour «rassemblement et collusion avec l’intention de porter atteinte à la sécurité nationale».
Behnam Ebrahimzadeh est un militant ouvrier et membre du Comité d’aide à la formation des organisations de travailleurs. Il a été très actif dans les campagnes pour l’interdiction du travail des enfants et aussi engagé dans la défense des enfants de la rue.
Behnam Ebrahimzadeh, depuis juin 2010, se trouvait dans la section 350 de la prison d’Evin de Téhéran, construite sous le shah d’Iran en 1972. Le 17 avril 2014, les forces de police, sous prétexte d’une mutinerie, ont attaqué les prisonniers de cette section. Behnam Ebrahimzadeh a été visé particulièrement et envoyé en cellule d’isolement dans la Section 209, pour interrogatoire. Le 2 mai, il fut transféré dans la Section 350, puis à nouveau placé en isolement pour 54 jours.
Le samedi 29 juin, son fils et sa femme sont arrivés à la prison d’Evin pour une visite. A la fin de cette visite, six gardiens les ont arrêtés et les ont «accompagnés» à leur logement. Ce dernier a été fouillé et leurs biens confisqués. Les policiers ont exercé le maximum de pression sur le fils de Behnam, Nima, qui souffre d’une leucémie et subit des chimiothérapies. Le but: qu’il leur donne l’ensemble des documents électroniques de son père. Suite à cette descente policière des plus brutales, la direction de la prison a à nouveau transféré Behnam dans la Section 209 en cellule d’isolement.
Face à cette décision totalement arbitraire, Behnam a initié une grève de la faim. La réaction des autorités: transférer Behnam dans une des sections les plus dangereuses de la prison Rajae Sharh, connue sous le nom de Gohardasht. Depuis lors, il continue sa grève de la faim. Les autorités affirment qu’il est à l’origine de «troubles» dans la nouvelle prison; ce qui peut constituer un nouvel acte d’accusation à son encontre.
Behnam Ebrahimzadeh revendique d’être transféré dans la Section 350 de la prison d’Evin et de recevoir un traitement médical adéquat, étant donné les fortes douleurs aux reins, aux intestins et des maux de tête violents. Sa santé se dégradant rapidement, il a été transféré à l’infirmerie de la prison et est menacé par la direction d’être mis à nouveau à l’isolement s’il n’arrête pas sa grève de la faim. Behnam a annoncé qu’il poursuivrait sa grève de la faim sans s’hydrater. Sa vie est en danger.
Sa femme et son fils ont envoyé une lettre ouverte à Amnesty International et à un ensemble d’organisations. L’Alliance internationale de soutien aux travailleurs en Iran (IASWI) demande la libération immédiate et sans conditions de Behnam Ebrahimzadeh. Cette demande doit être relayée en signant la pétition que l’on trouve sur le lien suivant: http://www.change.org/p/in-support-of-behnam-ebrahimzadeh-free-behnam-ebrahimzadeh
(Rédaction A l’Encontre, sur la base de divers documents)
Source : A l’Encontre