Les derniers naufrages de migrant.e. s ont, une fois de plus, rassemblé le bal des hypocrites. Les responsables de l’Europe forteresse ont rendu un hommage écœurant aux centaines de migrant.e.s mort.e.s parce qu’ils et elles ont voulu fuir la misère, la guerre, le racisme, l’homophobie, tandis que les pays européens continuent à les repousser … Ces drames ne sont pas nouveaux. Mais ils se multiplient en conséquence directe de la fermeture des frontières, de la criminalisation des migrant.e.s et de la chasse aux « sans-papiers ».
Il y a à peine quelques jours se terminait une nouvelle grande rafle européenne nommée « Amberlight 2015 ». Sous couvert de lutte contre la traite des êtres humains, le but était d’arrêter un maximum de migrant.e.s de façon à tracer les voies de migration pour rentrer en Europe. Les migrant.e.s sont donc poussé.e.s à utiliser des voies dangereuses pour ne pas se faire attraper et ramener dans leurs pays d’origine (où, dans certains cas, ils risquent de se faire torturer ou tuer).
Pour que ces drames ne se reproduisent plus, il est nécessaire de comprendre que ce ne sont ni les moyens supplémentaires de contrôle en mer, ni les mesures symboliques ou contraignantes pour empêcher le départ des pays d’origine et certainement pas les minutes de silence des parlementaires qui changeront les choses. C’est une toute autre Europe qui est nécessaire, démocratique et solidaire.
À nous de nous mobiliser dans la rue aux côtés des sans-papiers et de soutenir leurs initiatives. Contre l’exploitation des sans-papiers, contre la criminalisation et l’enfermement des migrant.e.s, pour la liberté de circulation et d’installation et pour la régularisation des sans-papiers, soyons présent.e.s en masse à la grande manifestation organisée par la « Coordination des Sans-Papiers » le 3 mai à 15h Gare du Midi.
Un premier rassemblement a eu lieu ce lundi 20 avril place du Luxembourg à Bruxelles. 150 personnes y ont participé, notamment des collectifs de sans-papiers, le CNCD 11-11-11, Tout autre chose, mais aussi des organisations comme le PTB et Intal, Ecolo, la LCR-SAP, Podemos (avec notre camarade eurodéputé Miguel Urban), le Bloco de Esquerda (Portugal) ou encore le Mouvement 5 étoiles d’Italie. Des slogans et des chansons furent repris par les participant.e.s contre l’Europe forteresse et pour la solidarité avec celles et ceux qui en sont les victimes. Malheureusement, la militante du PTB qui organisait l’évènement a refusé à notre camarade AF, très impliqué depuis longtemps dans la lutte pour la régularisation des sans-papiers, de pouvoir prendre la parole pour la LCR-SAP. Une attitude incompréhensible et déplorable, particulièrement dans un tel contexte.