Texte publié dans l’ouvrage Israël : un État d’apartheid ? Enjeux juridiques et politiques.
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Depuis septembre 2000 et le début de ce que l’on a nommé « deuxième Intifada », l’une des approches dominantes dans l’appréhension du conflit opposant l’État d’Israël au peuple palestinien est celle du « cycle de la violence » : les violences des uns succèderaient aux violences des autres, l’enjeu majeur serait donc la rupture du « cycle opération armée israélienne/représailles palestiniennes » (ou l’inverse). Ainsi se succèdent, de manière cyclique également, les appels à « l’arrêt des violences », posé comme préalable au dialogue en vue d’hypothétiques négociations entre les deux parties. Il ne s’agira pas ici de discuter de la pertinence d’une approche qui place sur le même plan la « violence » d’un État constitué, possédant une armée suréquipée et l’arme nucléaire, et celle d’un peuple en lutte pour son indépendance. Il s’agira plutôt d’interroger les angles morts, les points aveugles d’une telle approche, et de se demander dans quelle mesure le discours dominant sur « la » violence dans les territoires occupés reconfigure, à l’extérieur, la perception de la lutte nationale du peuple palestinien et, à l’intérieur, la résistance palestinienne elle-même.
La confusion entre « violence » et « action militaire ponctuelle » occulte l’essentiel de la violence infligée par Israël au peuple palestinien : celle de l’occupation militaire, continue depuis juin 1967. Effet de miroir, la résistance palestinienne est appréhendée en étant amputée de l’essentiel : le combat quotidien contre l’arbitraire de l’administration coloniale. Cette invisibilisation de leur lutte a conduit les Palestiniens à envisager, au cours de leur histoire récente, des moyens d’action complémentaires afin de rompre leur isolement et de renverser un rapport de forces largement défavorable. Ainsi, depuis quelques années la thématique de la « résistance non-violente » occupe une place substantielle dans le champ politique palestinien et dans le mouvement international de solidarité. L’appel international au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions contre Israël (BDS), s’inscrit dans cette logique, que l’on retrouve également dans l’internationalisation de la lutte des villageois de Bil’in contre la construction du mur(1). Dans quelle mesure la « résistance non-violente » est-elle en rupture avec les formes passées de la lutte palestinienne ? La « non-violence » revêt-elle la même signification pour les Palestiniens et pour ceux qui affirment les soutenir dans leur combat ? En dernière analyse, l’apparent développement de la « non-violence » traduit-il une réorientation stratégique de la lutte ou un changement tactique pour reconquérir une légitimité ?
I) De la non-violence dans les territoires palestiniens occupés
Définir la non-violence requiert une définition de la violence, que l’on pourra considérer dans notre contexte comme l’utilisation de la force physique dans le but de provoquer chez autrui des dommages corporels et/ou psychologiques, voire la mort. Une « action non-violente » n’est cependant pas seulement une action qui ne répond pas à ces critères. Elle est à situer dans un contexte de violence réelle ou potentielle. On pourra donc l’envisager comme « un substitut direct aux comportements violents, [qui] implique une retenue délibérée face à une violence attendue dans un contexte de dispute »(2). Israël (et auparavant le mouvement sioniste) et les Palestiniens sont dans une situation conflictuelle depuis plus d’un siècle, dont l’enjeu majeur est le contrôle de la terre. Et si la résistance à ce que les Palestiniens considèrent comme une entreprise de dépossession est bien, comme l’affirme Hussam Khadr, « une résistance quotidienne qui a duré tout au long du 20ème Siècle et qui dure encore aujourd’hui »(3), force est de constater que le recours à des formes d’actions violentes, s’il a été bien réel, n’occupe qu’une place très minoritaire dans l’histoire de la lutte palestinienne(4).
Dans les années 1930 des cellules de guérilla se constituent pour lutter contre l’occupation britannique et la colonisation sioniste. Elles seront démantelées dans les années 1936-1939. La « lutte armée » reprend en 1965, mais les actions militaires sont relativement rares et organisées depuis les camps de Jordanie et du Liban. L’écrasement des camps de Jordanie (1970) puis du Liban (1982) sonne le glas de la guérilla. Les détournements d’avion des années 1970, comme la prise d’otages de Munich (1972), sont organisés par des groupes minoritaires et visent avant tout à attirer l’attention internationale sur la question palestinienne. Ces actions violentes, bien réelles, ne se sont pas substituées à la résistance quotidienne, « non-violente » : « Depuis plus d’un siècle la résistance civile a toujours été une composante essentielle de la lutte du peuple palestinien contre le sionisme. (…) La résistance au projet colonial sioniste a principalement pris des formes non-violentes : des manifestations de masse, des mobilisations populaires, des grèves de travailleurs, le boycott des produits sionistes, et la résistance culturelle, souvent ignorée, au travers de la poésie, de la littérature, de la musique, du théâtre ou de la danse »(5).
Les années 1970 et 1980 ont été le théâtre du développement, dans les territoires palestiniens occupés, de multiples cadres d’organisation de la lutte : syndicats, organisations d’agriculteurs, de femmes, d’étudiants, d’intellectuels, d’artistes… Le leitmotiv de ces organisations était le suivant : dans une situation d’administration coloniale, développer au maximum les structures permettant de s’émanciper de la tutelle israélienne, avec pour but l’autosuffisance (économique, alimentaire) et la constitution d’alternatives aux structures de l’Etat colonial (Universités palestiniennes par exemple)(6). C’est ce travail de construction des structures de résistance dans toute la société palestinienne qui explique le caractère massif, organisé « à la base », durable et « non-violent » de l’Intifada de 1987. Considérer cette dernière comme une rupture n’est possible que si l’on résume la lutte palestinienne aux actions violentes des années 60-70. Si l’on prend en compte les multiples structures de résistance civile, « non-violente », développées dans cette même période, l’Intifada n’est rien d’autre que leur « visibilisation », l’affirmation de l’existence d’un peuple en lutte collective pour ses droits(7).
Les effets de l’Intifada sont connus : la rhétorique israélienne qui affirmait que les Palestiniens n’étaient pas un peuple et que leur résistance était le fait d’organisations terroristes perd alors une grande partie de sa légitimité. Sous pression internationale (et notamment états-unienne), Israël est contraint d’ouvrir des négociations avec les Palestiniens, qui aboutiront sur les accords d’Oslo. Aujourd’hui encore, dans la mémoire collective palestinienne, l’Intifada de 1987 demeure la référence en termes d’organisation de la lutte et de rupture de l’isolement international, et ce malgré l’échec du processus d’Oslo. Les attentats-suicide des années 1990-2000 et la période de lutte armée de 2000-2004 ne sont en aucun cas considérés comme plus efficaces ou comme pouvant se substituer à la lutte civile, populaire, « non-violente », dont la reconstruction s’avère être la préoccupation majeure de tous ceux et toutes celles qui, chez les Palestiniens, se posent la question du redéveloppement de la résistance. La thématique de la « résistance non-violente », entendue comme une forme d’action politique qui, malgré une situation de conflit et une politique violente de la part de l’autre partie, se refuse au recours à la force physique en vue d’infliger des dommages à l’adversaire, n’est donc pas nouvelle dans les territoires palestiniens. Elle est le fondement même de la lutte palestinienne. Comment dès lors comprendre les appels répétés aux Palestiniens, tant de la part des acteurs étatiques internationaux que du « mouvement de solidarité », à renoncer à la violence, à privilégier la non-violence ?
II) Quelle « non-violence » ?
On peut distinguer, chez les théoriciens et les adeptes de la non-violence, deux grandes postures : la non-violence comme principe philosophique, découlant d’un rejet a priori de toute forme d’action violente ; la non-violence comme choix pragmatique, résultant d’une évaluation de divers modes d’action dans un cas précis et un contexte donné. Gandhi est probablement le plus célèbre « philosophe de la non-violence », tandis que Gene Sharp, parfois surnommé, le « Clausewitz de la lutte non-violente », incarne la non-violence pragmatique. Tandis que Gandhi écrit « [que] la non-violence est la loi de notre espèce tout comme la violence est la loi de l’animal »(8), se situant délibérément sur le terrain moral, Gene Sharp affirme que la non-violence est « une réponse à la question de savoir comment agir avec efficacité en politique »(9). Les deux approches peuvent bien évidemment être combinées, et revêtent ici essentiellement un caractère idéal-typique. On pourra néanmoins aisément comprendre que si l’approche morale et l’approche pragmatique peuvent parfois coexister, elles peuvent aussi se révéler contradictoires.
« Nous vivons sous occupation depuis plus de 40 ans. La violence est là, elle est partout, dans chaque aspect de nos vies… La non-violence ? Ca ne peut pas exister ici »(10). Ces propos d’un militant palestinien sont éclairants : les brutalités et les humiliations quotidiennes de l’armée d’occupation, l’arbitraire colonial, les milliers de morts et les dizaines de milliers de blessés… font de la vie dans les territoires palestiniens un combat permanent contre la violence. La violence est la règle, la norme, elle est ressentie par les Palestiniens comme un état de fait. L’omniprésence, dans les rues, les maisons et les échoppes palestiniennes, des affiches de « martyrs »(11), participe de ce phénomène. Ces affiches, au-delà de l’hommage rendu aux victimes sont un des éléments de l’environnement de violence quotidienne dans lequel vit la population palestinienne. On pense ici au punctum de Roland Barthes, cet élément d’une photo « qui part de la scène, comme une flèche, et vient me percer »(12) : même dans les moments de relatif apaisement de la tension militaire, ces affiches jouent un rôle de piqûre de rappel.
Le recours à la violence n’est donc pas perçu comme une option mais comme une donnée de la situation, imposée par l’adversaire. Pour nombre de Palestiniens, qu’ils aient choisi ou non de rejoindre des « groupes armés », le recours à des actions violentes est une question de survie. Au-delà, le sentiment d’être une victime qui se défend face à un agresseur conforte les Palestiniens dans l’idée que rien ne peut remettre en question, en principe, la violence nécessaire de leur combat légitime. Le mouvement national palestinien ne s’est jamais, au cours de son histoire, situé dans un rejet moral de la violence. Lorsqu’au milieu des années 1980 Mubarak Awad fonde le « Centre d’étude de la non-violence », à Jérusalem, il précise dans le document fondateur que la stratégie non-violente est une question de conjoncture, et qu’elle « n’exclut pas la possibilité que la lutte à l’intérieur [des territoires palestiniens] se transforme en lutte armée lors d’une prochaine étape »(13). À l’exception du Parti du Peuple Palestinien (PPP, ex-Parti Communiste Palestinien), aucune des principales organisations politiques palestiniennes n’a même, à ce jour, renoncé en principe à l’action violente. Et le PPP explique sa position non par des raisons philosophiques mais par des raisons pragmatiques : la nécessité de construire une résistance populaire « de masse », incompatible selon eux avec toute militarisation de la lutte.
Les débats inter-palestiniens quant aux questions de principe concernant « la » violence, touchent donc quasi-exclusivement les attaques contre les civils : attentats et prises d’otages dans les années 1970-1980, « attentats-suicide » en Israël dans les années 1990-2000. Et ici encore, le débat ne se situe guère sur le terrain moral mais sur celui de l’efficacité politique : lorsque dans les années 1980 Yasser Arafat affirme « renoncer au terrorisme », c’est pour que l’OLP soit reconnue comme un partenaire légitime dans le cadre d’un processus négocié ; lorsqu’en juin 2002 une pétition d’intellectuels palestiniens appelle à l’arrêt des attentats-suicide, c’est « [parce que] ces opérations n’avancent pas [les Palestiniens] sur la voie de la liberté et de l’indépendance, mais gonflent les rangs des opposants à la paix et donnent au gouvernement de Sharon des arguments pour poursuivre sa guerre destructrice »(14). Ce débat sur les actions violentes contre les civils (distingués des soldats et des colons) appelle deux remarques : il traduit en réalité un débat plus profond quant à la légitimité de l’État d’Israël, certains courants palestiniens, notamment le Hamas (même s’il a nuancé, ce dernières années, ses positions(15)), considérant qu’il n’y a pas de civils israéliens, mais seulement des colons ; sa place et sa teneur indiquent en outre que dans la stratégie palestinienne le problème n’est pas l’opposition « violence/non-violence », mais davantage la question de savoir quelle place et quelle forme doit prendre la résistance armée dans la lutte plus globale.
Ces éléments permettent de comprendre pourquoi le terme « non-violence » n’est que très rarement employé dans les territoires et le champ politique palestiniens. Le concept de « non-violence » opère, de facto, une rupture entre deux formes de résistance qui n’ont jamais été pensées par les Palestiniens comme étant contradictoires mais complémentaires. On parlera donc de « résistance populaire » et de « résistance armée », on privilégiera la réflexion sur l’articulation entre les deux modes d’action, et non sur la supériorité de l’un vis-à-vis de l’autre. On comprend dès lors mieux les décalages manifestes, voire les incompréhensions, entre les Palestiniens eux-mêmes et ceux qui affirment les soutenir dans leur combat tout en conditionnant ce soutien à « l’arrêt des violences » :
– pour les Palestiniens le mot d’ordre de « l’arrêt des violences » ne prend son sens que dans la mesure où l’on parle de l’ensemble des violences, y compris l’occupation civile et militaire.
– la « résistance non-violente », que les Palestiniens appellent « résistance populaire », n’est pas pour ces derniers en contradiction avec la lutte armée.
– les discussions sur les moyens privilégiés de la lutte n’ont de valeur, pour les Palestiniens, que si elles s’inscrivent dans la recherche du moyen le plus efficace pour satisfaire leurs droits.
III) Une stratégie nouvelle ?
Ainsi, loin d’être un changement de stratégie issu d’un quelconque aggiornamento des organisations politiques palestiniennes, l’apparente nouveauté des formes « non-violentes » de résistance dans les territoires palestiniens est avant tout le produit d’une illusion d’optique. La quasi-hégémonie idéologique du paradigme du « cycle de la violence », combiné à l’occultation, volontaire ou non, de la violence quotidienne de l’occupation israélienne, a invisibilisé l’essentiel de la résistance palestinienne. De même que certains avaient découvert la nature populaire et non-violente de la résistance palestinienne lors de l’Intifada de 1987, d’autres (parfois les mêmes) ont oublié ces caractéristiques lorsque, dans les années 2000-2004, l’ensemble des organisations palestiniennes (à l’exception du PPP) ont repris la lutte armée. Cette myopie a conduit certains acteurs étatiques ou extra-étatiques à relativiser leur soutien à la lutte palestinienne, les plaçant dans la position paradoxale de soutien aux droits d’un peuple sans soutien à son combat.
Confrontés au triple défi de l’écrasement militaire, de l’isolement international et des divisions entre organisations palestiniennes, divers cadres du mouvement national palestinien ont eu l’intelligence politique de mettre en avant une lutte locale exemplaire, celle des villageois de Bil’in, et de lancer un appel international à une action « non-violente » contre Israël, l’appel BDS. Ce faisant, ils ont contribué à la reconquête de la légitimité palestinienne, sans pour autant revendiquer une quelconque nouveauté ou une concurrence avec les formes armées de la lutte. Sans jamais se réclamer d’une non-violence philosophique, de principe, qui ne peut naître et/ou prendre racine dans une société confrontée de manière quotidienne à la violence de l’occupation, les organisations palestiniennes qui se sont saisies de l’écho international de Bil’in et/ou qui ont participé à l’initiative BDS ont progressivement redonné son sens et son audience à la résistance populaire, qui n’avait en réalité jamais disparu des territoires palestiniens. Ils ont ainsi démontré que l’opposition formelle entre partisans et adversaires de la violence était une construction idéologique exogène vouée à dissimuler une rhétorique du « partage des responsabilités » entre Israël et les Palestiniens.
Ce faisant, ces acteurs ont redonné un contenu au concept de résistance non-violente, qui ne s’est jamais au cours de l’Histoire limité à un pacifisme souvent synonyme d’inaction(16). On comprend dès lors pourquoi le terme de résistance populaire, « à la base », est privilégié, qui ne se définit pas « en négatif » par rapport à un possible recours à la violence mais « en positif », sans exclure a prioril’action violente : implication toujours plus grande des populations concernées, multiplication des formes d’action (manifestations, grèves, boycott), et surtout appel à la participation populaire internationale. C’est donc essentiellement à une adaptation tactique que l’on a assisté dans les territoires palestiniens, dont la portée dépasse de très loin le cas de Bil’in ou de l’appel BDS. Ce dernier s’inscrit en réalité dans une longue histoire, celle de la résistance « populaire », et n’est que la traduction sur le plan international du type de lutte envisagé, depuis plus d’un siècle, par les Palestiniens eux-mêmes : il s’agit en effet, par des actions de désobéissance civique, de boycott ou de pression populaire sur des institutions coopérant avec l’État d’Israël, de contraindre ce dernier à respecter le droit international et à cesser de nier les droits nationaux des Palestiniens.
Si l’appel BDS se singularise dans l’histoire de la résistance « populaire » en ceci qu’il est avant tout à destination d’acteurs extérieurs, il fait néanmoins preuve d’un remarquable continuité politique avec l’histoire de la lutte palestinienne. Il réaffirme en effet la nécessité d’une jonction entre pression intérieure et extérieure sur l’État d’Israël et, tout en valorisant le caractère non-violent de la stratégie BDS, ne porte aucun jugement dépréciatif sur le recours à la lutte armée, qu’il soit passé, présent ou à venir. Le soutien de l’ensemble des organisations politiques palestiniennes à l’appel, y compris celles qui n’ont jamais renoncé formellement à la lutte armée, et continuent parfois de la pratiquer, confirme que l’opposition irréductible entre « violence » et « non-violence » n’a pas de pertinence dans le cas palestinien et ne trouve guère d’écho chez les acteurs du mouvement national. Les vives critiques formulées contre la campagne BDS, souvent par ceux-là même qui exigeaient des Palestiniens qu’ils « arrêtent les violences », sont la démonstration, en miroir, que cette rhétorique en vogue au début des années 2000 était en réalité une critique à peine dissimulée de la résistance palestinienne dans son ensemble. L’appel BDS rappelle ainsi à chacun que la dénonciation de « la » violence, décontextualisée et dépolitisée, dissimule mal les indépassables contradictions d’une approche dite « équilibrée » mais qui tente en réalité de concilier justice et injustice, droit et non-droit, oppression et émancipation.
Notes :
(1) Voir à ce sujet mon article « La résistance non-violente » dans les territoires palestiniens : changement de stratégie ou recherche d’une légitimité nouvelle ? », dans Julien Salingue, À la recherche de la Palestine, Paris, Éditions du Cygne, 2011, p. 119-140, duquel cette contribution est très largement inspirée.
(2) Véronique Dudouet, Nonviolent Resistance and Conflict Transformation in Power Asymmetries, Berghof Resarch Center for Constructive Conflict Management, septembre 2008.
(3) Entretien avec Hussam Khadr, alors membre du Conseil Législatif Palestinien, Naplouse, octobre 2001.
(4) Voir, sur l’histoire de la résistance populaire, Mazin B. Qumsiyeh, Popular Resistance in Palestine : a History of Hope and Empowerment, Londres et New York, Pluto Press, 2011.
(5) Entretien avec Omar Barghouthi, Coordinateur de la Campagne palestinienne Boycott/Désinvestissement/Sanctions, Bil’in, juin 2008.
(6) Voir entre autres Joss R. Hiltermann, Behind the Intifada, Labor and Women’s Movements in the Occupied Territories, Princeton, Princeton University Press, 1991 et Jamal R. Nassar et Roger Heacock (eds), Intifada : Palestine at the Crossroads, New York, Bir Zeit University et Praeger Publishers, 1990.
(7) Voir Joss R. Hiltermann, Behind the Intifada op. cit.
(8) Gandhi, Lettres à l’âshram, Paris, Albin Michel, 1971, p. 132.
(9) Gene Sharp, The Politics of Nonviolent Action, Boston, Porter Sargent, 1973, p. 64.
(10) Entretien, mai 2008.
(11) Le terme désigne tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, sont morts en raison de l’occupation israélienne
(12) Roland Barthes, La chambre claire : notes sur la photographie, Paris, Gallimard, 1980, p. 48.
(13) Mubarak Awad, « Non-Violent Resistance: A Strategy for the Occupied Territories », Journal of Palestine Studies, vol. 13, n° 4, été 1984, p. 22-36.
(14) « Appel à la cessation immédiate des attentats-suicide », paru dans le quotidien palestinien al-Quds (en arabe), 20 juin 2002.
(15) Voir notamment Khaled Hroub « Un Hamas nouveau ? », Revue d’études palestiniennes, n°102, hiver 2007.
(16) Voir notamment Gene Sharp, The Politics of Nonviolent Action, op. cit, dans lequel l’auteur liste pas moins de 198 (!) formes d’action non-violente.
Source : http://www.juliensalingue.fr/