Le mardi 26 mai, devant le parlement européen, les collectifs des sans-papiers bruxellois, des associations et des syndicats, étaient invités à une rencontre avec différent.e.s député.e.s européen.ne.s au sujet de l’Europe forteresse.
Il y a eu quelques prises de paroles par toutes les personnes qui le souhaitaient. La délégation s’est ensuite dirigée vers le parlement pour la rencontre avec les député.e.s. C’est ce moment-là qu’a choisi un énergumène d’extrême-droite pour se glisser au beau milieu du rassemblement et commencer un discours par : « Ici c’est chez nous, vous n’avez rien à faire ici, rentrez chez vous ! » Il a continué son discours : « C’est vous le problème ! Les immigrés volent le travail des Belges ! », suivi d’insultes racistes et xénophobes que nous nous refusons de citer. Les sans-papiers et les soutiens présent.e.s et qui ont entendu ce discours sont intervenu.e.s pour le faire dégager.
D’autres fascistes sont arrivés, il s’agissait de membres du parti néo-nazi Nation. Ils étaient clairement venus pour chercher la bagarre. Certains sans-papiers et soutiens ont réagi à cette provocation, et ce n’est seulement qu’à partir de ce moment-là que la police est intervenue. Pas pour faire partir les provocateurs, mais plutôt pour se retourner contre nous, boucliers et casques face à nous. Les fascistes sont repartis sans problèmes et ont même continué leurs provocations en partant.
Voilà la vraie nature des organisations fascistes et néo-nazies ! Ce sont des groupes qui utilisent la misère sociale et les sentiments de repli sur soi provoqués par des politiques ultralibérales et sécuritaires, afin d’organiser des attaques violentes et ciblées contre les immigré.e.s, militant.e.s politiques, travailleu.r.se.s,… et contre tou.te.s celles et ceux qui essayent de se mobiliser pour revendiquer leurs droits les plus élémentaires.
Nous dénonçons la violence de ces groupes qui oppriment et attaquent tous ceux qui veulent lutter pour une société meilleure. Tant qu’il y aura de la pauvreté, de l’exploitation, de l’austérité, tant que l’Europe pillera les pays du Sud et criminalisera les migrants qui fuient la guerre, la dictature et la misère … le fascisme répondra présent pour véhiculer un discours de violence et de division.
Nous sommes outrés de remarquer qu’une nouvelle fois, la police est intervenue en encerclant les sans-papiers sans prendre la peine de s’occuper des provocateurs nazis, qui n’avaient rien à faire dans notre manifestation ! Contre la haine et la terreur des organisations d’extrême-droite, nous nous revendiquons d’un monde solidaire et juste !
Pas de fachos dans nos quartiers ! Pas de quartier pour les fachos !