Les Afghans sont arrivés au bout de leur 70 km de marche…
Mais pas au bout de leur combat. Si la solidarité citoyenne a été visible tout au long de leur périple de Bruxelles à Mons, on ne peut pas en dire autant de « l’accueil » des politiques ! Ce fut particulièrement le cas à Mons où Elio Di Rupo, 1er ministre mais aussi bourgmestre en titre, a prétexté « un autre engagement » pour ne pas être confronté aux 400 manifestants. Ceux-ci sont parvenus jusqu’à l’hôtel de ville, sans incidents. Mais là, les seconds couteaux de la ville (initialement deux échevins rejoints une heure plus tard par le bourgmestre f.f. N. Martin) ont refusé de joindre Elio Di Rupo leur indiquant qu’ils « n’étaient pas au bon endroit, qu’ils devaient aller au 16, rue de la Loi ». Ce à quoi les marcheurs ont répondu: « on est déjà allés là, on a été reçus par des gaz, des chiens et des matraques ». Malgré la pluie battante, les manifestants ont donc refusé de quitter les lieux. « On a marché pendant trois jours, on peut bien attendre ici jusque demain ou plus s’il le faut ».
L’attitude hautaine et inhumaine des subalternes de Di Rupo montre à quel point il est évident qu’il ne faut rien attendre du premier ministre et de son gouvernement qui font bloc derrière la ministre « miss Maggie ». Il est visiblement plus simple d’appuyer sur un bouton pour envoyer nos F16 en Afghanistan (un seul vol de F16 coûte 31 250€, une année d’intervention militaire là-bas 125 millions d’€) que de donner un coup de fil pour s’occuper des « victimes collatérales » qui ont trouvé refuge ici.
Des syndicalistes nous ont dit que finalement les Afghans reçoivent le même dédain des responsables PS que ceux qui tentent de les alerter sur les conséquences des mesures chômage. C’est la guerre contre les pauvres, les exclus, les plus précaires… et les dirigeants du PS ont choisi leur camp.
Mons, dimanche 22 décembre – 22h19