La SNCB et Infrabel ont une énorme dette de 4 269 milliards d’euros . Pour être en disposition d’un fonds de roulement suffisant, la SNCB doit de temps à autre emprunter. En 2013, la SNCB a dû débourser 68 millions en intérêts aux banques. Avec cette somme le salaire de 1 300 cheminots aurait pu être payé. Les chemins de fer sont sous pression pour, au moins, stabiliser la dette, mais cela semble déjà impossible pour… les prochaines années.
Cet énorme problème financier est en outre aggravé par le fait que les subsides du gouvernement exprimés en train/km sont depuis 1999 en baisse constante. En 13 ans, la dotation a diminué par circulation de train/km pour le trafic intérieur des passagers passant de 0,20 cent à 0,16 cent. A cela s’ajoutent les redevances colossales d’infrastructure que la SNCB doit payer à Infrabel pour chaque roulage de train/kilomètre.
En comparaison avec d’autres opérateurs ferroviaires européens, la SNCB est toujours confrontée à deux autres facteurs à coût élevé. Pour chaque circulation de tain/km avec des trains circuit intérieur, la SNCB devrait payer en moyenne 7€ à titre de compensation pour usage d’infrastructure à Infrabel. En outre, la SNCB paye par train/km un coût cher d’énergie de 1,3 euro pour Electrabel. Vu que la SNCB encaisse en moyenne 8 euros de recettes de voyageurs par train/km, la subvention de l’État est cruciale pour ne pas « rouler » désespérément dans le rouge.
Aucun parti politique n’a élevé le ton sur l’énorme dette qui rend la SNCB impuissante. Il est certain que le prochain gouvernement réduira même l’aide gouvernementale (y compris en matière d’investissements nécessaires). Cela ouvre la porte à des économies sur les charges des personnels.
Le CEO Jo Cornu annonce déjà la couleur en évoquant le fait que le personnel preste peu d’heures à cause de la semaine de 36 heures. Entretemps, ici et là des emplois sont supprimés. A cause d’une centralisation drastique des cabines de signalisation, 2000 emplois seront supprimés. Auparavant, les lignes de trafic régional ont été centralisées avec les conséquences connues en termes de ponctualité du trafic intérieur.