Pour les élections européennes, législatives et régionales du 25 mai 2014, la LCR-SAP a présenté 31 candidat-e-s à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre : 19 hommes et 12 femmes.
Nos candidat-e-s (militant-e-s et sympathisant-e-s LCR/SAP) figuraient sur les listes PTB-GO en Wallonie, PTB/PVDA-GO en Région bruxelloise et PVDA+ en Flandre.
Il est des rendez-vous qu’il ne fallait pas manquer
Notre organisation politique, implantée dans les trois régions du pays, n’a pas hésité à mener campagne avec le PTB/PVDA, tout en maintenant sa complète indépendance politique vis-à-vis de celui –ci. Du côté francophone (En Wallonie et à Bruxelles), la campagne électorale avec le PTB s’est concrétisée par des listes PTB-GO ( Gauche d’Ouverture ) , regroupant autour du PTB des personnalités indépendantes, des militant-e-s du monde syndical et associatif ainsi que la LCR et le PC.
Dans notre matériel de campagne, présenté avec le leitmotiv « Nos vies valent plus que leurs profits », nous avons expliqué pourquoi notre parti s’est impliqué à fond dans la construction de ce rassemblement autour du PTB : « Pour dénoncer les injustices, refuser l’austérité, donner un relais à vos luttes et vos revendications, il est temps de voter 100% à gauche pour les listes de rassemblement PTB-GO ». L’Appel du comité de soutien aux listes PTB-GO, que nous avons activement impulsé et soutenu, allait mettre l’accent sur ce « vote utile à gauche » : « Le 25 mai 2014, pour la première fois depuis longtemps, la gauche de gauche aura la possibilité de faire élire des représentant-e-s au Parlement fédéral et dans les Régions ». Cet Appel, intitulé « Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer », était lancé par des personnalités du monde universitaire, médiatique, culturel, syndical (plus deux membres des directions politiques du PC –François D’Agostino- et de la LCR- Daniel Tanuro-). Il allait avoir un grand retentissement, dynamisant la démarche de Gauche d’Ouverture, mettant en évidence les intérêts du mouvement ouvrier dans son ensemble avant les critiques, les réticences voire les blocages justifiés ou non par rapport au PTB.
« Nous ne partageons pas l’ensemble du programme du PTB », précisait l’Appel. « Nous pouvons avoir des divergences importantes, mais ce parti s’est ouvert et est en évolution (…). Demain, des élu(e)s, se revendiquant pleinement de la gauche, pourront porter des revendications largement partagées à gauche (…). Par ailleurs, leur présence sera utile à toute la gauche, à ceux qui luttent, à ceux qui doutent, à ceux qui désespèrent de la politique et même à ceux qui tentent de modifier le cours des partis traditionnels. Voilà pourquoi nous pensons que cette fois voter pour les listes PTB-GO, c’est faire progresser l’ensemble de la gauche. C’est le sens de l’appel que nous lançons : il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer ».
Nos candidat-e-s sur les listes PTB-GO : des voix qui ne tombent pas du ciel !
Tout en menant une franche collaboration pour l’élection de candidat-e-s du PTB/PVDA – possibilité bien réelle -, la LRC/SAP a appelé également à voter pour ses candidat-e-s. C’est que – et tout particulièrement dans une campagne électorale-, le programme, le débat politique (entre organisations politiques se présentant au suffrage universel), les stratégies pour un changement de société ont une place centrale.
Ainsi, dans la campagne électorale, notre appel à voter pour les candidat-e-s de notre organisation SAP (Socialistisch Arbeiders Partij) sur les listes PVDA+ en Flandre et la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire) sur les listes PTB-GO en Wallonie et PTB-PVDA-GO à Bruxelles, reposait sur trois points essentiels du « profil » de notre organisation.
-La mise en avant d’un plan d’urgence anticapitaliste à porter dans la rue, les mobilisations, la lutte comme dans les urnes.
-Le soutien d’une stratégie basée sur un syndicalisme de combat et démocratique, à l’exemple de « l’Epopée des verriers du Pays Noir, relatée, dans un livre paru quelques mois avant les élections, par notre camarade André Henry, délégué principal FGTB-Centrale Générale à Glaverbel-Gilly, dans les années 1970. Une stratégie basée également sur le féminisme, l’antiracisme, l’internationalisme, le contrôle par en- bas et la démocratie directe.
-Le militantisme pour un projet de société éco-socialiste.
-Un autre profil de notre organisation : sa démarche unitaire pour la construction d’un rassemblement et d’une alternative anticapitaliste, en écho à l’appel de la FGTB de Charleroi (1er mai 2012). Nous savons que cette démarche, entreprise depuis des années par la LCR-SAP et plantant un jalon important dans cette campagne avec le PTB-PVDA, fut saluée par bien des personnes.
Ces différentes facettes du « profil » de la LCR/SAP, la bonne trentaine de candidat-e-s LCR/SAP ne les a pas seulement avancées en paroles dans la campagne, mais les a ancrées, bien avant, dans le militantisme syndical, associatif, dans les interventions et activités politiques… (voir le n° 67, avril-mai 2014, de notre périodique la Gauche « Qui sont les candidat-e-s de la LCR-SAP pour le 25 mai ?).
Les voix de préférence, récoltées par nos candidat-e-s, ne sont pas tombées du ciel. D’autant que les places accordées à nos candidat-e-s sur les listes PTB-PVDA-GO n’étaient pas des plus en vue ! Elles expriment selon nous une adhésion à ces différents aspects de la « ligne politique » portée par notre organisation. Certain-e-s candidat-e-s réalisent même des scores impressionnants.
« Pas de féminisme sans socialisme, pas de socialisme sans féminisme » !
Cinq candidates féministes de de la LCR/SAP ou proposées comme candidates d’ouverture réalisent des scores plus qu’honorables ;
Céline Caudron, 4ème eff. au Parlement européen – qui avait mené la liste LCR-PSL aux dernières élections européennes de 2009-, obtient 8168 voix. Pauline Forges, enseignante et 8ème eff. au Parlement bruxellois, recueille 900 voix. Anne-Marie Obbiet, 4ème eff. à la Chambre pour le Brabant wallon, récolte 409 voix.
Ida Dequeecker, candidate d’ouverture, personnalité importante du mouvement féministe-socialiste depuis les années 1970, 17ème sur la liste PVDA+ à Anvers pour le Parlement flamand, obtient 1301 voix. Evie Embrecht, candidate d’ouverture, 4ème sur la liste PVDA+ en Flandre orientale (Gand) pour le Parlement flamand, recueille 1026 voix.
Des syndicalistes de combat et des militant-e-s de la solidarité
–Véronique Blaze, qui défend sans concession la Sécurité sociale et les services publics, 4ème eff.à la Chambre pour le Hainaut, recueille 1243 voix. Freddy Mathieu, ancien responsable syndical FGTB, 18ème eff. à la Chambre pour le Hainaut, obtient 814 voix. Freddy Bouchez, candidat d’ouverture, militant syndical et associatif, 3ème supp.au Parlement wallon (Soignies), réalise 502 voix. Freddy Dewille, délégué syndical, conseillé communal à Anderlues, 3ème eff. au Parlement wallon (Thuin), obtient 354 voix. Serge Alvarez, postier, délégué CSC Transcom, 24ème eff. au Parlement bruxellois, obtient 362 voix. Guy Van Sinoy, ex-délégué syndical (CGSP, SPF Finances) récolte 313 voix. Antoinette Becq, qui se bat contre la « marchandisation » de la société, 4ème eff. au Parlement wallon (Tournai-Ath-Mouscron), obtient 294 voix. Sébastien brulez, militant de la solidarité internationale, 5ème supp. au Parlement wallon (Mons), obtient 242 voix. Denis Horman, journaliste à la Gauche, abordant surtout les questions syndicales et sociales, 5ème supp. au Parlement wallon (Liège), obtient 697 voix.
Plusieurs candidat-e-s SAP, délégués et militants syndicaux, étaient présents sur les listes PVDA+ dans la partie flamande du pays : Peter Veltmans (CGSP SPF Finances), 8ème supp. Chambre à Anvers : 812 voix ; Els Goeman ( CGSP), Chambre à Anvers : 1264 voix ; Bruno de Wit (Setca non marchand), Parlement flamand à Anvers : 753 voix ; Raoul Flies (délégué SETCa), Chambre-Flandre orientale : 676 voix; Jean-Claude Vannieuwenhuyze (CSC Bruxelles), à la Chambre-Vlaams-Brabant : 248 voix.
Thomas Weyts, porte-parole LCR-SAP, actif dans le droit au logement, sur la liste PVDA+ au parlement européen, obtient 3 844 voix.
Des candidatures de la jeunesse, de l’antiracisme, de la solidarité avec les sans- papiers
France Arets, enseignante, déléguée syndicale CGSP-Enseignement, animatrice du CRACPE (Collectif de résistance aux centres pour étrangers), active dans le collectif de soutien aux sans –papiers, était 10eff. à la Chambre pour la province de Liège. Elle obtient 1616 voix. Hamel Puissant, militant antiraciste et syndical SETCa, 8ème eff. à la Chambre pour Bruxelles obtient 1054 voix. Pierre Reynazert, fonctionnaire au SPF Justice, militant pour « moins de pénal, moins de prisons, plus de social », 5ème supp. à la Chambre pour le Luxembourg, obtient 286 voix.
AF, membre des JAC (Jeunes anticapitalistes), actif dans la solidarité avec les demandeurs d’asile afghans, 3ème eff. au Parlement wallon (Brabant wallon), obtient 316 voix. Charlotte Ficheffet, militante JAC (jeunes anticapitalistes), active dans la solidarité avec les demandeurs d’asile afghans, 43ème eff. au Parlement bruxellois, obtient 316 voix. Neal Michiels, membres des JAC, actif dans la campagne contre les sanctions administratives, 7ème supp. à la Chambre pour Bruxelles, obtient 545 voix. Esteban Rozenwajn, JAC, 12ème supp. au Parlement bruxellois, récolte 238 voix. Alexandra Ooms, Parlement-Vlaams-Brabant : 587 voix.
Des candidatures écosocialistes
Daniel Tanuro, fondateur de « Climat et Justice sociale », auteur de « L’impossible capitalisme vert », dernier eff. à la Chambre pour Namur, obtient 805 voix. Léo Tubbax, porte-parole de « Nucléaire Stop », actif dans « Climat et Justice sociale », délégué syndical CGSP-AMIO/IRB-BIG, 2ème supp. au Parlement Wallon (Huy-Waremme), recueille 226 voix. Fabienne Raindorf, enseignante, ancienne candidate Ecolo, 5ème eff. Au Parlement wallon (Namur), récolte 556 voix.
GO, GO, GO !
Robert Sénéchal, secrétaire des Métallurgistes FGTB-MWB du Hainaut occidental, interviewé pour notre site LCR, et cela avant les élections du 25mai, s’exprimait ainsi : « Je ne compte pas du tout laisser tomber les réunions PTB-GO telles que nous les faisons actuellement. On va, toutes et tous, se revoir afin de mettre en place une structure commune qui puisse durer bien au-delà du 25 mai. Tout reste à faire afin de construire le relais politique que nous avons appelé ».
Nous ne pouvons qu’adhérer à cette volonté et à cet appel.