Ce 6 mars, dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes (8 mars) le Comité des Femmes Sans-Papiers appelait à manifester. De nombreuses organisations et collectifs ont apporté leur soutien à cette initiative.
La mobilisation des femmes sans-papiers partait des nombreuses situations d’inégalité qu’elles vivent. Le tout formulé sous forme de questions, qui démontent les aprioris dont les migrant-e-s (avec ou sans-papiers) sont souvent les victimes.
« Le savez-vous ?
. Les sans-papiers n’ont pas le droit de travailler et n’ont pas accès à la sécurité sociale ou à l’aide sociale;
. Les sans papiers n’ont pas accès aux formations ni aux études à partir de l’âge de 18 ans ;
. Beaucoup de sans papiers cotisent et payent des impôts à l’état belge ;
. Beaucoup de femmes sans-papiers travaillent comme gardes d’enfants et/ou femme d’ouvrage pour des familles belges et européennes;
. Les sans-papiers sont souvent mal payés, voire non payés. »
Travail, exploitation, exclusion, le quotidien de beaucoup de femmes mais accentué quand on n’a pas de papiers.
« En Belgique beaucoup d’enfants sans papiers vivent dans des conditions précaires, e t n’ont pas les mêmes droits que les autres enfants ;
. Les enfants des sans-papiers ne peuvent pas sortir du territoire belge pour participer aux activités extrascolaires?
. Les enfants des sans-papiers âgés de moins de 3 ans n’ont pas le droit de s’inscrire i une garderie ou à la crèche?
. L’Europe a dépensé plus de 11 milliards d’euros en expulsions et la Belgique 8,8 millions d’euros en un an dans les centres fermes?
. La police peut aller chercher un enfant sans papier a l’entrée ou à la sortie de l’école n’importe quand?
. Que nous sommes hors la loi car sans-papiers, et que pour cette seule raison on peut nous enfermer ;
. Les conditions des centres fermés sont de véritables prisons et que la procédure d’expulsion est violente et archaïque ;
. Les sans-papiers n’ont plus aucun espace de refuge à cause du contrôle permanent dans les transports publics, à l’école, à la maison, dans la rue… »
Malgré le temps infernal, plusieurs centaines de participant-e-s à la mobilisation des femmes sans-papiers qui s’est terminée à Saint-Gilles par des prises de parole et des concerts.
contact : comitedesfemmessanspapiers@riseup.net