La LCR se félicite de la volonté croissante des organisations syndicales, en particulier de la FGTB, de relancer l’action contre les mesures d’austérité que le gouvernement Michel-Jambon continue à faire pleuvoir de plus belle sur le dos des travailleurs, des travailleuses et des allocataires sociaux.
Le gouvernement veut faire passer un nouveau train de mesures de régression sociale, parmi lesquelles l’annualisation du temps de travail (fin de la semaine des 38h), les contrats zéro heures, l’intérim à durée indéterminée et le démantèlement du régime des pensions du secteur public. Il faut y ajouter trois milliards de restrictions annoncés dans le cadre du budget 2017, une révision de la loi de 1996 sur la compétitivité ainsi que des mesures contre le droit de grève et les libertés syndicales. En même temps, le gouvernement continue à faire des cadeaux aux patrons, notamment en préparant une baisse de l’impôt des sociétés.
La coalition veut que la plupart de ces mesures soient adoptées d’ici septembre. Le temps presse donc. C’est pourquoi la LCR applaudit la décision de la CNE qui appelle ses affilié.e.s à faire grève le 24 juin avec leurs collègues de la FGTB. Nous invitons les autres affilié.e.s du syndicat chrétien à intervenir dans leurs structures pour que cet exemple soit suivi. Le monde du travail dans son ensemble a intérêt à bloquer les attaques de la droite et, pour cela, il n’y a qu’un seul moyen: se battre tous et toutes ensemble. Wallons, flamands et bruxellois, du public et du privé, actifs et inactifs, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes: agissons en front commun pour défendre nos droits et ceux de nos enfants contre ce gouvernement des riches et des patrons.
Mais il ne suffit pas de lutter: il faut une stratégie pour gagner. L’expérience de l’automne 2014 a montré une fois de plus que les grèves les plus réussies et les manifestations les plus massives seront inefficaces tant que les organisations syndicales les utiliseront pour demander une concertation. Cette stratégie de la concertation a fait faillite. Elle sème la démoralisation et la division. La droite et les patrons sont les seuls à en profiter, car ils veulent non seulement intensifier la politique d’austérité, mais aussi marginaliser le mouvement syndical dans les entreprises et dans la société.
La LCR plaide pour une stratégie syndicale de combat. Au lieu de quémander une «vraie concertation», il faut d’urgence chasser ce gouvernement de malheur. Au lieu de chercher des compromis boiteux, il faut exiger le retrait de toutes les mesures d’austérité prises par Michel-Jambon. Au lieu de demander des efforts «équitablement répartis», il faut imposer les grosses fortunes et réduire le temps de travail sans perte de salaire, avec embauche proportionnelle. Au lieu de subir toujours la politique de l’adversaire, il faut élaborer un plan d’urgence anticapitaliste, et se mobiliser pour l’imposer à toutes les forces politiques qui se réclament du monde du travail, afin qu’elles forment un gouvernement sur cette seule base.
D’ici là, mobilisons-nous massivement le 24 mai dans les rues de Bruxelles et mettons tout en œuvre pour faire de la grève du 24 juin un succès retentissant!
Communiqué de la LCR-SAP