De Maggie De Block, la secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté et à l’Intégration sociale, on pourrait parler pour son obstination à faire la guerre… aux pauvres ! En vue de renforcer les contrôles, elle avait commandé une étude à PriceWaterhouseCoopers (PwC) sur la fraude dans les CPAS. Les résultats lui ont été transmis en début de semaine. Ils montrent que les fraudes sont relativement peu nombreuses (6.000 cas sur 136.000 bénéficiaires d’aide sociale, un peu plus de 4% de fraudes au revenu d’intégration sociale (RIS) et 4,5% pour l’aide sociale).
Petite comparaison
Plusieurs journaux se hasardent à estimer le coût pour la collectivité et bien entendu sous des titres qui visent à généraliser un préjugé négatif aux 96% qui n’ont commis aucune fraude.
Selon le groupe Sud-Presse tout cela aurait coûté 10 millions d’euros à la collectivité en 2012 : 166€/an pour chaque fraudeur, soit un coût de 8 cents par mois pour chaque citoyen. Dans le même temps la fraude fiscale, estimée à 20 milliards d’euros annuellement, leur a coûté 166€ ! Soit 2000 fois plus.
Les journaux ne parlent pas du prix de l’audit mené par PriceWaterhouseCoopers…
Pas plus que de ceux qui n’ont pas besoin de frauder pour s’en mettre plein les poches, parce que toutes les dispositions ont été prises en leur faveur pour qu’ils ne paient pas d’impôts (ou si peu). Nos ministres ne perdent pas une occasion de vanter leurs mérites d’entrepreneurs et vont même leur rendre visite dans les montagnes de Davos pour les embrasser sur la bouche…
image Maggie: Freddy Mathieu