Environ 150 personnes ont participé à une manifestation joyeuse à travers la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas. C’était aussi une très courte manifestation : n’a duré qu’un quart d’heure, autour des trois bornes à Plombières/Vaast/Gemmenich.Le Aachener Aktionsbündnis gegen AKW (AAA- Association d’Aix contre l’énergie nucléaire) a pris cette initiative pour déjà fêter, Sekt à l’appui, la fermeture définitive des réacteurs défectueux Doel 3 et Tihange 2.
Entre les concerts, dont celui de Roudoudou du GAM, Jörg Schellenberg , Walter Schumacher (du AAA) et Léo Tubbax (Nucléaire Stop Kernenergie) ont pris la parole. Les premiers ont mis l’accent sur le travail scientifique qui a été produit par des experts internationaux en sciences nucléaires et des matériaux pour démontrer qu’il serait et qu’il était tout à fait irresponsable de redémarrer des réacteurs dont les cuves présentent un tel nombre de failles, qui s’aggraveront avec le temps.
Léo Tubbax a mis l’accent sur l’incapacité du gouvernement d’affaires courantes de décider le redémarrage des deux réacteurs. Electrabel, mais aussi Lampiris, un producteur d’énergie verte, menacent les ménages d’une hausse de prix et d’un black-out, une interruption de la fourniture d’électricité. C’est de la pure démagogie : des centrales à gaz et à cogénération en parfait état de marche ont été arrêtés parce que le charbon est un peu moins cher au KW que le gaz. La pénurie est donc construite de toute pièce et n’a aucun rapport avec l’arrêt des réacteurs de-faill-ants.
Il appartient au mouvement nucléaire belge, dans toutes ses nuances, de se manifester sur le terrain politique pour empêcher le redémarrage de ces deux réacteurs qui sont mille à dix-mille fois plus dangereux qu’un réacteur ordinaire. Alors que Fukushima, qui se trouve heureusement à 240 km de Tokyo, continue à polluer l’océan et l’atmosphère de notre planète, il serait irresponsable, voire criminel, de, risquer le redémarrage du réacteur de Doel 3, situé en zone SEVESO à 12 km de la Grand’Place d’Antwerpen. Un accident grave à Doel nécessiterait l’évacuation de plus de neuf millions de personnes et du port d’Anvers dans un rayon de 75km, dont des millions ne pourront plus jamais retourner chez eux.