Dans une bonne humeur débordante, environ 350 activistes de l’Eurégion (NL : Zuid-Limburg, B : Limburg et Antwerpen, B : Liège et Communauté germanophone, D : Aachen et Eiffel) ont participé dimanche 14 juin à une manifestation qui les a mené à travers les trois pays en un quart d’heure. La manifestation se veut internationale parce qu’une catastrophe nucléaire aurait elle aussi un impact transfrontalier. Une prise de conscience de cette menace a mené à des prises de position de plusieurs communes du Sud-Limbourg néerlandais, des Villes de Maastricht et Aix-la-Chapelle et du Grand-Duché du Luxembourg en faveur de la fermeture de la centrale de Tihange ou d’une prise en charge sérieuse des problèmes de sécurité graves qui s’y posent. Des chansons et des interventions théâtrales ont mis une excellente ambiance, renforcée par le soleil et le verre de sekt « Cuvée Fissurée » qui était offert aux particpant.e.s. La manifestation était organisée par le site Eurégional stop-tihange.org. Environ 1600 signatures de la pétition contre la réouverture de Tihange 2 et Doel 3 sur des listes sur papier ont été rassemblées à cette occasion, en plus des 37.000 signatures électroniques rassemblées via change.org.
Pétition contre le redémarrage de Doel 3 et Tihange 2 : déjà plus de 30.000 signatures
Signe toi aussi via www.stop-tihange.org !
Lors d’une révision en août 2012, on a détecté des milliers de fissures dans les cuves des réacteurs des centrales nucléaires belges de Doel et de Tihange. Avant même que les vérifications nécessaires n’aient été effectuées, les deux réacteurs, vieux de plus de 30 ans, ont été redémarrés.
Lorsque les résultats des vérifications manquantes étaient disponibles, ceux-ci étaient tellement gravissimes que les réacteurs furent mis à l’arrêt non planifié en mars 2014. Maintenant l’opérateur de la centrale (Electrabel) veut redémarrer les deux blocs à partir de juillet 2015 malgré le fait que tous les résultats des analyses actuellement publiés soient hautement préoccupants :
- Les mesures récentes faites avec des ultrasons montrent 60% de défauts en plus. Les longueurs des fissures ont augmenté de 2,5cm à la valeur incroyable de 18cm.
- Des essais effectués dans le centre nucléaire de Mol ont conduit à un résultat « inattendu » (dixit Electrabel): un échantillon d’acier comportant des fissures au départ et soumis à des radiations ionisantes se fragilise nettement plus qu’un échantillon sans défauts. Les marges de sécurité définies au préalable par l’opérateur lui-même furent dépassées largement.
Plus d’information sur: www.stop-tihange.org
Nous en appelons à vous, membres de l’AFCN de prendre votre décision en faveur de la sécurité de millions de personnes.
Car pour nous en tant que citoyens concernés et habitant dans les environs de ces réacteurs les arguments suivants sont évidents :
- Tant que l’origine des fissures dans les deux cuves de réacteur n’est pas déterminée sans le moindre doute et qu’une évolution des fissures pendant le service ne peut être exclue définitivement,
- Tant que les essais de radiation laissent à craindre que la fragilisation de l’acier fissuré des cuves de réacteur après plus de 30 années de service n’ait déjà dépassé les valeurs limites admises,
- Tant que la preuve n’existe pas que des réacteurs comportant des fissures aient le même niveau de sécurité que ceux sans fissures,
TIHANGE2 et DOEL 3 ne doivent plus jamais redémarrer.
Nous savons qu’un accident majeur aurait des conséquences graves pour la Belgique et ses états voisins.