La FGTB de Mons a de nouveau mis plusieurs centaines d’affiliés dans l’action ce lundi 17 mars. Le matin, un imposant meeting s’est déroulé sur la Grand-Place. Sandra Goret, la Secrétaire Interprofessionnelle a, une nouvelle fois, décrit tous les ravages auxquels on peut s’attendre si les mesures du gouvernement Di Rupo sont appliquées au 1er janvier 2015. Selon la FGTB de Mons ce sont plus de 4000 personnes de la région qui vont se voire privées d’allocations, exclues de la Sécurité Sociale, et contraintes à espérer que le CPAS accepte de leur payer le RIS. «Cela touchera les plus faibles, ceux qui sont déjà les premières victimes de la crise. Des personnes ayant travaillé, mais pas assez longtemps d’affilée pour être admises au chômage complet. Des victimes de l’intérim, des temps partiels, bref du travail précaire!» a martelé Sandra Goret. Melissa, jeune diplômée en communication a témoigné de son cas personnel. En janvier elle va perdre son chômage, mais n’aura pas droit au CPAS car elle cohabite avec sa mère et son frère. Revenu global: 1000 Euros!
Un débat tendu
Début d’après- midi plus de 400 personnes se sont retrouvées dans l’amphithéâtre du Nursing après une manifestation qui a quitté le centre-ville. Des représentants du PS, d’Ecolo et de PTB-GO! sont passés sur le grill. Chômeurs et chômeuses en colère, travailleurs précaires, prépensionné-e-s, pensionné-e-s ; un flot d’interpellations et de témoignages ont afflué, attestant de l’ampleur de la crise et du sentiment d’injustice qu’elle provoque. Éric Thiébaut, élu à la Région, Président de la fédération du PS, a eu bien du mal à défendre l’argument bateau «sans nous ce serait pire». Les participants n’attendaient pas des réponses générales où vagues. Ils voulaient du concret. Et ils le faisaient savoir avec une certaine fermeté, ce qui irritait beaucoup les politiques… Marco Van Hees (PTB), de la tribune, et notre camarade Freddy Mathieu (LCR), de la salle, ont été mieux écoutés et même applaudis quand ils ont démonté le discours du PS et avancé leurs propositions radicales, malgré le chahut organisé pour les couvrir par quelques affidés du PS.
On ne peut que se féliciter de cette double initiative de la FGTB Mons qui a permis à un large public d’exprimer ses craintes et de se confronter à des hommes politiques dans un débat où il n’était pas possible de ronronner comme à leur habitude.
–Correspondant LCR