Nous publions ci-dessous le communiqué de l’UPJB suite à la nouvelle agression infligée par Israël au peuple palestinien, et gazaoui en particulier. Nous y ajoutons le communiqué de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions), issue du mouvement social palestinien, et soutenue par des centaines d’organisations à travers le monde, dont notamment la LCR.
LCR-web
COMMUNIQUÉ DE L’UPJB
L’Union des Progressistes Juifs de Belgique est horrifiée par l’escalade de violence à laquelle se livre l’armée israélienne dans la Bande de Gaza. S’il s’agit de représailles suite à l’enlèvement et à l’assassinat des trois adolescents israéliens et aux tirs de roquettes du Hamas et du Jihad Islamique, la riposte est totalement disproportionnée.
Mais quel est le but de cette manœuvre ? Pourquoi cette offensive précisément à l’heure du nouveau gouvernement palestinien d’unité nationale ?
Ne soyons pas dupes des justifications apportées par le gouvernement de Benjamin Netanyahou à la communauté internationale. Le véritable objectif de cette offensive est de briser la résistance palestinienne et le gouvernement d’unité nationale qui prétend la représenter et qui – en devenant un interlocuteur plus crédible aux yeux de la communauté internationale – pourrait prendre des initiatives diplomatiques en vue de mettre fin à la politique d’occupation, à la colonisation, faire appliquer le droit international et établir enfin un Etat palestinien viable.
La politique israélienne d’occupation est un but en soi pour les gouvernements successifs et la présente offensive vise à le poursuivre : depuis 1967 la « sécurité » n’est qu’un prétexte à l’occupation.
Nous condamnons les kidnappings et mises à mort de jeunes civils, qu’ils soient Israéliens ou Palestiniens. Mais nous sommes indignés par le châtiment collectif qu’Israël fait subir à la population de la Bande de Gaza et nos pensées vont aux victimes civiles des deux peuples.
Nous appelons le gouvernement belge et l’Union européenne à condamner sans ambiguïté l’agression israélienne contre Gaza, à mettre fin aux accords privilégiés qui lient nos Etats à Israël et à mettre tout en œuvre, y compris des sanctions économiques, pour qu’Israël se conforme au droit international.
Comme organisation juive de gauche, l’UPJB tient à réaffirmer les valeurs d’égalité, de paix et de justice, seules à même d’inspirer aux peuples et à leurs dirigeants une politique menant à la réconciliation et à la sécurité pour tous les habitants de la région.
Le 11 juillet 2014
Le Conseil d’Administration de l’UPJB
Source : UPJB
Les organisations palestiniennes condamnent les opérations israéliennes en Cisjordanie et à Gaza comme étant des punitions collectives et demandent un embargo militaire et des actions de boycott contre Israël.
Les activistes de la campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (contre Israël, BDS), demandent urgemment aux gouvernements et à la société civile internationale d’entreprendre des actions à l’encontre d’Israël en tant que responsable du châtiment collectif continu qu’elle inflige aux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza après la disparition et la mort de trois colons.
Zaïd Shuaibi, porte-parole du Comité National Palestinien de la Campagne BDS, la coalition civile qui dirige et appuie le mouvement BDS, a affirmé que « Les actions actuelles d’Israël sont conçues pour terroriser les Palestiniens et constituent un châtiment collectif. La violence militaire, la punition collective et les attaques délibérées contre des civils sont inhérents aux systèmes d’occupation, de colonisation et d’apartheid qu’Israël mène à bien depuis des décennies.
Israël peut agir avec une complète impunité grâce au soutien militaire, économique et politique qu’elle reçoit de gouvernements du monde entier. Nous demandons aux gouvernements du monde qu’ils imposent immédiatement un embargo sur les armes aux deux parties et qu’on suspende tous les accords bilatéraux jusqu’à ce qu’Israël respecte intégralement le droit international.
Alors que des organismes tels que la Fondation Bill Gates, l’Eglise Presbytérienne des Etats-Unis et l’Eglise Méthodiste Unie étasunienne sont en train de retirer leurs investissements des entreprises qui tirent profit de l’occupation israélienne, parmi lesquelles se trouvent G4S et Hewlett Packard, nous demandons aux personnes conscientes qu’elles intensifient la pression exercée par la campagne BDS ».
Shuabi a également demandé aux personnes conscientes et celles qui soutiennent la campagne BDS de s’unir ce mois ci contre le Mur de l’Apartheid à l’occasion du dixième anniversaire de l’avis consultatif rendu par la Cour Internationale de Justice qui déclare illégal ce Mur construit par Israël.
Depuis le 12 juin, il y a eu plusieurs centaines d’attaques militaires dans toute la Cisjordanie et dans lesquels on a fouillé plus de 1000 maisons particulières, des camps de réfugiés et des bureaux d’organisations de la société civile.
Au moins 10 Palestiniens ont été assassinés et de nombreux autres ont été blessés. On a emprisonné plus de 500 Palestiniens et les rapports initiaux indiquent que bon nombre de ces personnes détenues ont été arrêtées de manière administrative, une forme de détention sans accusation ou suite à des jugements dont les preuves sont secrètes. Le quantité de mineurs d’âge emprisonnés dans les prisons israéliennes a augmenté de 250 jeunes. Israël a également imposé de sévères restrictions aux mouvements des personnes.
Mercredi dernier, des colons israéliens ont enlevés et assassinés un jeune garçon de 16 ans de la zone de Shuafat du Jérusalem Est palestinien et les soldats israéliens ont attaqué des Palestiniens à Jérusalem.
Plusieurs organisations palestiniennes ont détaillé la manière avec laquelle les récentes actions d’Israël constituent une punition collective, une crime prohibé tout autant par la Quatrième Convention de Genève que par le droit humanitaire international traditionnel.
Les forces d’occupation israéliennes ont également attaqué le campus de l’Université de Bir Zeit, près de Ramallah et l’Université Arabe étasunienne de Jénine, ont arrêté et emprisonné des étudiants et des membres du personnel universitaire, violant ainsi le droit des Palestiniens à l’éducation.
Samia Botmeh, professeure à l’Université de Bir Zeit et membre du comité de direction de la Campagne Palestinienne pour el Boycott Académique et Culturel d’Israël (PACBI) a affirmé que « les dernières violations des universités palestiniennes de la part d’Israël font partie de leur long historique d’oppression de l’enseignement palestinien. La fermeture des universités par périodes, que peuvent durer des années, l’assassinat et la détention de professeurs et d’élèves, la destruction de propriétés et de laboratoires des universités, ainsi que l’interdiction de listes de livres ont été des politiques systématiques contre l’enseignement palestinien.
Il faut souligner le fait que depuis des décennies d’oppression, aucune université israélienne ou association d’académiciens israéliens n’a jamais protesté contre les attaques continues aux universités palestiniennes. Il est fondamental d’intensifier toutes les formes de boycott, de désinvestissement et de sanctions, y compris le boycott académique et culturel, jusqu’à ce qu’Israël mette fin à ses violations des droits des Palestiniens ».
Ces derniers jours, Israël a mené à bien au moins 100 attaques aériennes et bombardements à Gaza, dont un intense bombardement de dizaines de localités aux premières heures du mardi, ce qui d’autant plus empiré la situation des Palestiniens de Gaza, qui sont soumis depuis plus de sept ans à un siège militaire brutal.
Haïdar Eïd, professeur associé de l’Université d’Al-Aqsa de Gaza et membre du comité de direction de la PACBI, a déclaré que « Les habitants de Gaza ne peuvent pas comprendre comment des organismes officiels de la communauté internationale peuvent tolérer des crimes flagrants contre le peuple de Gaza, en dépit des centaines de rapports des principales organisations des droits de l’Homme ! Est-il exagéré d’attendre que des personnes ayant une conscience écoutent notre appel à boycotter ce régime intransigeant, raciste et militarisé d’Israël et les institutions qui font qu’il prospère, de la même manière qu’on a boycotté le régime d’apartheid sud-africain jusqu’à ce qu’il s’effondre ? ».
Ayah Abubasheer, un jeune activiste de la campagne BDS de Gaza, ajoute : « Au cours des dernièires semaines, Israël a menée des attaques aériennes intenses et violentes contre Gaza. La population de la Bande de Gaza continue à payer le prix et supporte le feu des politiques d’Israël.
Vu que le châtiment collectif est un crime selon les Conventions de Genève, nous demandons de manière urgente à la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu’elle mette fin à cette attaque totale contre la population de Gaza, qu’elle ouvre de manière permanente le passage de Raffah et qu’elle accorde son attention à notre appel au boycott, au désinvestissement et aux sanctions ».
Communiqué du Comité National Palestinien de la Campagne BDS
Source : Avanti