La LCR/SAP vous invite à signer cette pétition pour soutenir le CegeSoma menacé de disparition par la politique budgétaire du gouvernement fédéral.
Lien vers la pétition: https://www.change.org/p/mevr-elke-sleurs-het-cegesoma-dreigt-te-verdwijnen?recruiter=182419426&utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition
Pour vous faire une idée de la richesse des activités de cette institution, voici le lien vers son site: http://www.cegesoma.be/cms/index_fr.php
Le CegeSoma menacé de disparition !
L’existence du Centre d’Étude Guerre et Société (CegeSoma) est menacée par les économies annoncées. Par cette pétition, nous souhaitons protester contre ces mesures. Le CegeSoma occupe aujourd’hui une place incontournable sur le plan scientifique et sociétal au cœur du débat sur les aspects les plus sombres et les plus délicats de notre histoire contemporaine.
Pétition à l’initiative de Bruno De Wever (UGent) et de Laurence van Ypersele (UCL), membres de la Commission scientifique du CegeSoma.
Le Centre d’Étude Guerre et Société (CegeSoma) ne peut pas disparaître !
Le CegeSoma dispose d’une équipe de 45 personnes engagées à titre permanent ou temporaire, d’une dotation de 1,5 million d’euros et d’un budget total de 2,5 millions d’euros. Il s’agit d’une des plus petites institutions active au niveau fédéral. Créé en 1969 en tant que centre d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, il s’est ensuite développé pour devenir un centre d’expertise réputé internationalement en matière d’histoire des conflits du 20e siècle. Il combine recherche, documentation et activités pour le public. Il est spécialisé dans l’étude des années les plus sombres de la première moitié du siècle dernier et constitue un centre de services connu par la population et les autorités. Pour les historiens contemporanéistes belges, il constitue en outre une plate-forme unique de coopération et de dialogue par-delà les frontières de tous types. À de nombreux égards, il s’agit aussi d’un cas particulier. N’étant pas reconnu comme Établissement scientifique fédéral, il ne compte aucun fonctionnaire parmi son personnel. Pour le financement de ses collaborateurs engagés sur contrat à durée indéterminée, il s’appuie dès lors totalement sur la dotation attribuée annuellement.
Pour ce centre de taille modeste, les conséquences des économies décidées par le gouvernement fédéral le 15 octobre dernier sont catastrophiques. Après trois années d’économies sous le précédent gouvernement, la diminution de la dotation de 4 % sur les dépenses de personnel, de 20 % sur les frais de fonctionnement et de 22 % sur les investissements constitue une réduction supplémentaire de ses moyens. Les quelques réserves financières engrangées seront totalement épuisées en 2015. La seule option qui restera sera le licenciement pur et simple de personnel. Mais dans cette institution relativement jeune, personne n’atteindra l’âge de la retraite en 2015 et la plupart des membres du personnel ont droit à une indemnité de licenciement supérieure à leur salaire annuel. La quadrature du cercle, donc. Si l’on veut réaliser une telle économie sur base annuelle, il ne suffit donc pas de diminuer de 4 % la charge budgétaire liée aux salaires. Il s’agit de bien davantage ! En agissant de la sorte, on fragilise la petite « équipe permanente » dont les membres ont, au fil de leur carrière, accumulé un capital de connaissance et d’expérience. C’est l’épine dorsale de l’institution qui est menacée. Si ces économies sont mises en œuvre telles quelles – et entre 2016 et 2019, un effort supplémentaire de 2 % est prévu chaque année – c’est la condamnation à mort du CegeSoma.
Les signataires de cette pétition souhaitent que le CegeSoma continue à exister et puisse poursuivre ses activités. Ils estiment de la plus haute importance que ce patrimoine spécifique soit conservé, étudié et mis à la disposition d’un large public. En conséquence, ils demandent à Madame Elke Sleurs, secrétaire d’État en charge de la Politique scientifique, de chercher les moyens suffisants pour assurer la pérennité du CegeSoma.