Denoël, 2014, 21,90 euros
Une jeune américaine a disparu dans une île des Caraïbes. Des hordes de journalistes débarquent avec pour mission de faire vendre du papier et de gonfler l’audimat. Les riches parents et le FBI suivent. Chacun va essayer de tirer partie de la situation, à commencer par le petit ami de la présumée victime. La moindre photo se vend à prix d’or. Faute d’infos, on en invente, et c’est ainsi que l’anti héros, Stanley, un alcoolique viré du Times, réussit à passer dans l’émission de Larry King…
La description de ce milieu corrompu est édifiante. Les relations quasi-coloniales entre les autorités de l’île et leurs maîtres nord-américains ne le sont pas moins. La psychologie du chef de la police locale, partagé entre le désir de garder son job et sa révolte de descendant d’esclaves, sonne particulièrement juste.
Dommage que l’auteur se perde parfois dans des flashbacks qui cassent un peu le rythme et que la chute soit trop vite expédiée. Néanmoins, ce voyage au pays de la presse poubelle vaut le détour.
Source : NPA