Le week-end du 24 au 26 mars 2017 se sont tenues les Rencontres Anticapitalistes de Printemps organisées par la Formation Léon Lesoil en collaboration avec la LCR/SAP et les JAC.
Cette année encore, ces rencontres ont été un moment incontournable d’échanges, de formation, de discussion sur les luttes sociales en Belgique et à l’international. Un succès motivant avec près de 150 participant·e·s et militant·e·s, en nette progression par rapport à 2015, venant de plusieurs pays d’Europe (et même au-delà), travailleur.se.s avec ou sans emploi/papiers, femmes et hommes, racisé.e.s et blanc.he.s, LGBTQI et hétéros/cisgenres, jeunes et moins jeunes. Ils/elles ont échangé et débattu sur les mouvements et orientations antiracistes, féministes et queer, les perspectives pour la lutte syndicale et politique, les convergences et désaccords entre organisations sociales et politiques, la question de l’Union européenne, la crise au Moyen-Orient, ou encore le renouveau des pratiques d’auto-organisation et d’autogestion.
Il est temps de « relever la tête » pour faire front, ensemble, face aux attaques réactionnaires et néolibérales qui viennent de toutes parts. C’est le constat dressé lors du meeting de solidarité internationaliste par les intervenant·e·s venus de France, d’Espagne, du Portugal, de Turquie et de Syrie. Mais il s’agit de faire front en partant de l’auto-organisation comme pratique radicale, qui seule permet l’auto-émancipation des exploité·e·s. Tout le week-end, les participant·e·s ont pu mettre ce thème au centre de combats tels que l’antiracisme politique, l’auto-gestion d’entreprises, la désobéissance civile, ou la coordination des sans-papiers. Avec des moments forts comme lors de la plénière « Nos destins sont liés » sur la stratégie antiraciste et anticapitaliste, où à l’initiative de la Nouvelle Voie Anticoloniale, nous avons commencé le débat dans l’espace public, au centre de Molenbeek.
Cette plénière comme d’autres ont illustré la diversité des orientations mais aussi le potentiel de convergences, à condition que celles-ci se fassent en prenant au sérieux l’auto-organisation et le programme des différents secteurs opprimés dans notre classe sociale, même si des désaccords doivent être assumés et discutés dans le respect mutuel. Autre moment fort, le meeting féministe et véritablement intersectionnel, conclu avec énergie par notre camarade Pauline Forges qui, faisant écho au mouvement international du 8 mars, en a appelé au féminisme des 99%. Le samedi soir, après l’enchantement des Warrior Poets, les DJ’s Stel R et Tarik nous ont fait danser avec un mélange de sons et d’ambiances funky et queer à la « Marx Engels Lénine et Beyoncé ». Au final, une excellente édition des Rencontres anticapitalistes, grâce notamment à la présence de nombreux/ses militant.e.s et activistes des mouvements sociaux antiracistes, féministes et écolos, richesse indispensable à une stratégie anticapitaliste pour notre siècle. Nous nous donnons rendez-vous ensemble, la tête haute, dans la rue et dans nos lieux de travail. Ensemble nous pouvons gagner des victoires sociales et politiques, c’est certain.