A deux mois des élections, Belgique morne campagne (électorale) !
La presse -qu’il est désormais inopportun de qualifier de grande- disserte longuement sur le dos nu d’un premier ministre, le travestissement en panda d’un président de parti, l’intégration de candidat(e)s people sur diverses listes, la multiplication de « réformes fiscales » annoncées -avec tambours et trompettes- par des « responsables » débordant d’auto-satisfaction, la météo diantrement clémente de cet hiver, les Diables rouges et (leur barde) Stromae, les aventures de la famille royale, ou les amours contrariés de tel grand et de telle importante de ce monde.
Mais rien, ou presque, concernant la pauvreté croissante, les inégalités criantes, la détresse des sans-emploi, les restructurations ininterrompues des entreprises, le malaise ambiant…
Il est vrai que parler sérieusement de ces problèmes obligerait à parler de leurs causes, à commencer par les politiques concrètes menées par les différents gouvernements !
Or, les partis, qui composent les coalitions gouvernementales, au « fédéral » et dans les « entités fédérées », n’apprécient guère que l’on s’éternise sur des bilans de leurs méfaits, à quelques semaines d’une importante échéance électorale. Ils préfèrent jouer la carte de la diversion, se réfugier dans la politique spectacle, monopoliser l’attention moyennant quelques promesses spectaculaires.
La dégradation des services publics ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Le blocage des salaires ? Circulez, il n’y a rien à voir !
L’index malmené ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Les chômeurs traqués ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Les jeunes harcelés ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Les demandeurs d’asile persécutés ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Les cadeaux fiscaux offerts aux puissants ? Circulez, il n’y a rien à voir !
La soumission aux diktats « austéritaires » de l’UE ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Aujourd’hui, les fariboles ne sont plus de mise : voter pour les mêmes partis demain, c’est voter pour les mêmes politiques après-demain ! Avec la certitude de nous retrouver, dans 5 ans, face à une situation encore plus dégradée sur les plans social et humain !
Le 25 mai, il faudra dès lors choisir : conforter les petits jeux de chaises musicales entre partis installés, ou s’engager dans la voie d’un renouvellement politique ; se complaire dans les impasses actuelles ou changer de cap !
L’arrivée dans les assemblées parlementaires de députés de la « gauche de gauche » constituerait une bouffée d’oxygène salutaire.
La liste PTB-GO incarne concrètement cet espoir d’un premier changement.
Il serait impardonnable de ne pas en tenir compte…
Source : Rouge-Ecarlate