Les 34e Rencontres internationales des Jeunes, organisées par les organisations de jeunesses de la IVe Internationale, ont eu lieu du 23 au 29 juillet dernier à Otranto. Les jeunes de Communia (section italienne) avaient choisi d’organiser le camp dans les Pouilles en Italie. La délégation belge était composée de 14 Jeunes Anticapitalistes (JAC), sympathisant.e.s et militant.e.s de mouvements sociaux. Il s’agissait d’une excellente occasion de passer une semaine de rencontres internationales et de formations politiques après un long voyage en minibus en traversant le Luxembourg, la France, la Suisse et l’Italie.
Le programme politique du camp était construit autour de plusieurs journées thématiques:
– Situation internationale, la classe et la jeunesse
– Impérialisme et résistance par en bas
– Féminisme : Ni Una Menos
– Luttes MOGAI
– Écosocialisme
– Construire des résistances et alternatives au capitalisme par en bas.
Des membres de la délégation belge ont animé des ateliers sur l’impérialisme et le campisme, la situation des sans-papiers et des réfugié.e.s et la lutte par en bas et un dernier atelier sur le CADTM et les dettes illégitimes.
Chaque jour, les «réunions interdélégations» permettaient aux délégations des différents pays d’échanger sur les expériences politiques de l’année écoulée. A cette occasion nous avons exposé la situation belge, en particulier l’expérience des luttes féministes et la lutte contre la suppression du secret professionnel pour les assitant.e.s socia.les.aux ; les attentats de Paris et de Bruxelles et leurs conséquences ; la capitulation syndicale contre le gouvernement de droite et les lois racistes et liberticides. Inversement, nous avons beaucoup appris sur les situations sociales et politiques dans une série d’autres pays (France, Mexique, Ecosse, Italie, Grèce, …).
Espaces non-mixtes, espaces politiques !
Comme chaque année, deux espaces politiques dans le camp ont occupé une place particulière: l’«espace femmes» est un espace non-mixte où les femmes se retrouvent entre elles pour discuter de questions féministes ; l’«espace LGBTIQ» (ou MOGAI) est un lieu de rencontres et discussions au sujet des mouvements LGBTIQ et des identités non-hétéronormatives. Chacun de ces espaces politiques a organisé une fête: une fête femmes non-mixte le mercredi et une fête LGBTIQ le jeudi avec comme idée de créer un espace de liberté pour les attitudes non-hétéronormatives et la libération sexuelle.
Pour la 1ère fois, un espace non-mixte réservé aux racisé.e.s (personnes qui subissent le racisme) a vu le jour. Malheureusement, cet espace se déroulait en même temps que d’autres activités. Il était donc compliqué d’y faire participer toutes les personnes concernées. C’est un 1er pas mais il est nécessaire que pour les années suivantes, cet espace puisse être mieux préparé par les concercné.e.s et qu’il n’ait pas lieu en même temps que le reste.
Comme les année précédentes en Grèce (2013), France (2014) et Belgique (2015) Etat espagnol (2016), le camp a été une belle réussite. Nous avons passé une semaine intense de rencontres et d’échanges d’expériences politiques avec presque 400 jeunes et nous en sommes sorti.e.s avec beaucoup d’énergies militantes pour continuer la lutte pour un monde communiste, démocratique, autogéré et libéré de toutes les oppressions.
Toute la semaine, les produits que nous avions dans nos assiettes venaient de l’action « Fuori Mercato » (hors du marché). Une action qui vise à consommer local, écologiquement et dans le respect des conditions de travail des agricult.eur.rices. Le vendredi après-midi, une pause était prévue dans le programme. Nous en avons profité pour passer une après-midi de détente à la mer située tout près du camp. Un moment de détente agréable et nécessaire dans cette semaine au programme chargé.
Nous avons pu clôturer le camp avec une bonne nouvelle : la délégation danoise organisera le camp de l’année prochaine. Les 35e Rencontres internationales des Jeunes s’annoncent déjà comme des rencontres politiques fort intéressantes !