Petite info ou rappel : le 6 juin, un collectif de sans papiers s’est installé le 6 juin dans un ancien petit bâtiment de l’ONE à Sclessin (Liège). . Ils veulent interpeller l’opinion publique sur leur situation et sur l’attitude de l’Etat belge. Notre soutien à leur combat s’inscrit dans la lutte contre toutes les exclusions .
Une manifestation le 22 août. Les riverains devenus solidaires.
Par un temps superbe, un peu trop chaud peut-être (30°) près de 400 personnes, « avec et sans papiers », natives de Belgique et d’ailleurs, ont parcouru les 7 kms entre le lieu de départ à Liège (le CPCR) et celui de l’Occupation.
Le président du Comité de quartier était présent à l’arrivée pour les saluer officiellement. Un détail, diront certains ? Sauf quand on sait que les gens des blocs d’habitation voisins avaient d’abord été plutôt opposés à l’Occupation.
Les plus courageux sont revenus ensuite au point de départ (pas à pied !) , au CPCR, pour une rencontre-débat sur le thème des occupations menées par les sans papiers , avec la participation de représentants de mouvements bruxellois y ont participé. Le mouvement des Sans Papiers se reconstruit ainsi petit à petit.
2 septembre 2015 : petit concert pour l’Occupation à Sclessin
Le groupe Xamanek est venu donner un petit concert en solidarité avec l’Occupation.
Une demi-heure de chants, musique entraînante, chaleur partagée.
Solidarité – ni pitié, ni charité
L’été s’est bien passé. L’Occupation a reçu des vivres. Des associations ont offert des stages aux enfants, des bénévoles les ont véhiculés matin et soir. Du matériel scolaire a été récolté. Des gens – dont certains loin de Liège ! – ont envoyé de l’argent pour payer des abonnements de bus aux écoliers. Et pour la rentrée, les enfants ont reçu chacun un tee-shirt dont il a pu choisir le motif.
Mais les conditions de vie n’en étaient pas moins très difficiles. Le bâtiment comporte 3 pièces en tout et pour tout. Les quotas prévus pour le logement ont été dépassés. Il a fallu refuser des gens.
Dans la pièce occupée par les femmes et les enfants, les matelas étaient serrés les uns contre les autres, les vêtements empilés ou accrochés aux montants de lits superposés. Pas de place pour des armoires.
En voyant dans quelles conditions ces mères choisissaient de vivre ici avec leurs enfants au lieu d’accepter ou demander le retour volontaire dans leur pays, on se dit « faut pas demander ce qu’elles ont fui là-bas ! »
Et faut-il même le dire ? Ici, il ne s’agit pas de pitié et de charité. Mais d’une action, de solidarité dans la résistance à la politique actuelle de la Belgique et de l’Europe soumise à la finance et parcourue par des courants politiques et religieux qui attaquent nos vies.
L’OCCUPATION DEMENAGE
Et notre camarade France Arets, présidente du comité de soutien aux sans-papiers, vient de publier un message sur Facebook :,
« voilà , c’est fait , la Voix des Sans Papiers de Liège a ouvert ce dimanche un nouveau lieu d’occupation: 31A Boulevard Sainte-Beuve 4000 Liège. Il s’agit des anciennes annexes de l’école d’horticulture de la Ville de Liège. Ce lieu permet un logement dans de bonnes conditions à ceux qui occupaient le bâtiment de l’ONE à Sclessin, notamment aux familles avec enfants, et offre aussi des espaces pour que les enfants puissent étudier, ou jouer -pour les plus petits -, pour que l’on puisse tenir des réunions, et qui soient des lieux de convivialité. Nous espérons que nous aurons un soutien des autorités communales pour cette nouvelle occupation. »