Yvan Mayeur se défausse sur son chef de police en prétendant que l’interdiction de rassemblement le 2 avril concernait exclusivement « les groupes d’extrême-droite » et « (je) ne comprends pas, dit-il, pourquoi tant de gens sont arrêtés administrativement, comme le président de la Ligue des Droits de l’Homme ». Citation: « Het manifestatie- en samenscholingsverbod gold enkel voor extreemrechtse groeperingen. Ik begrijp niet waarom er zoveel mensen administratief zijn aangehouden, zoals de voorzitter van de Ligue des Droits de l’Homme ». (http://www.standaard.be/cnt/
C’est une contre-vérité. L’arrêté du Ministre Président de la Région, Rudi Vervoort, stipule explicitement le contraire: « Article 1er: Est interdit sur l’ensemble du territoire de l’Agglomération bruxelloise, ces 2 et 3 avril 2016, tout rassemblement de personnes dans le cadre de l’appel à la manifestation et au rassemblement « Expulsons les islamistes -Génération identitaire » ou dans le cadre de tout autre appel ou rassemblement y étant lié, visant à faire part, de quelque manière que ce soit (sic!), de son soutien ou de sa réprobation à l’égard de ce rassemblement. Cette interdiction vise par conséquent tant les organisateurs que les opposants à ces rassemblements ».
En même temps qu’il se défausse sur Vandersmissen (ce qui est politiquement lâche et fait le jeu de la dénonciation par l’extrême-droite des politiciens « pourris »), Yvan Mayeur couvre néanmoins son commissaire, en escamotant l’autre aspect de l’action de celui-ci, à savoir la complicité flagrante avec les fascistes, bien mise en lumière le 2 avril mais aussi le 27 mars.
C’est absolument inacceptable, en particulier de la part d’un bourgmestre qui se prétend « socialiste ». 1°) Il ne faut pas demander des « explications » à Vandersmissen, il faut l’écarter (c’est une mesure d’urgence pour donner un coup d’arrêt à la gangrène fascistoïde dans la police de Bruxelles). 2°) Il faut une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur les évènements des 27 mars et 2 avril, avec possibilité pour les citoyens victimes des violences policières de témoigner.
Lire notre communiqué du samedi 02 avril: « Le Commissaire de police de Bruxelles doit être démis de ses fonctions »